Editoriaux
Organisations Négligemment Gavées
À Gaza, le Hamas détourne l’argent des subventions, d’où qu’elles viennent, pour construire un réseau souterrain et de petites manufactures d’armes.
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D’un côté, Nadine Morano, coupable d’avoir prononcé cette phrase attribuée à de Gaulle par Alain Peyreffitte sur la France « pays de race blanche ». De l’autre, eh bien… pratiquement tout le monde ! A commencer par celui à qui elle a toujours été dévouée : Nicolas Sarkozy. L’ancien président l’avait même faite ministre sous son quinquennat et elle lui est toujours restée fidèle, même après la défaite de 2012 quand tant d’autres lui ont tourné le dos.
Quel joyeux spectacle à venir ! Sera-t-elle ou non suspendue, interdite de se présenter sur les listes pour les élections régionales de décembre ? Finira-t-elle par s’excuser ? En lui offrant cette porte de sortie, humiliante en réalité, l’ancien président se ménage. Il pourra dire qu’il a tout essayé. Quelle astuce ! Quel génie politique ! Trop fort, Nicolas ! C’est tout juste si on n’entend pas Machiavel applaudir du Ciel. Clap, clap, clap ! Au vrai, cette proposition prouve que la « ligne Buisson » est définitivement écartée au sein de l’ex-UMP. Finis les clins d’œil à droite. Elle pensait à quoi, Morano, sur le plateau de Ruquier ? Parler de race blanche, en France, en 2015 ? Cinglée la députée. Et demain, ça aurait été quoi ? La France, « fille aînée de l’église » ? Le baptême de Clovis ? Saint Louis ? Le type qui, il faut le rappeler, est allé cogner de pauvres musulmans, chez eux en plus ! Elle a perdu les pédales, c’est pas possible.
Et croyez-bien que tout le monde s’est chargé de le lui rappeler. Même le FN s’en est payé une bonne. « Nadine ? Haha, mais on n’en veut pas chez nous ! », a dit l’état-major du parti, trop heureux que, pour une fois, ce ne soit pas le Vieux qui ait déclenché la polémique. Enfin, il a quand même un peu dérapé, le Menhir, en osant défendre la Morano. Faut qu’il fasse attention, lui aussi. Les deux, ils vont pas comprendre. Ils vont se retrouver en HP, sous médocs ! Avec le petit Eric Z.. Au besoin, on y mettra aussi Michel O., l’exité de Normandie. Et ce pauvre Alain F., qui soignera sa dépression. Des médecins aux petits soins rien que pour eux ! Vous inquiétez pas, c’est pas de la morphine, ni du prozac, mes petits démons ! Bien mieux, c’est du politiquement correct qu’on va vous administrer. Un remède bien doux, bien indicible. Breveté depuis 50 ans, qu’on vous dit ! A la fin, vous verrez, vous en redemanderez.
Seulement, le problème, c’est que ça va s’entasser à l’entrée de l’HP. Va falloir rationner les doses ! Vous avez pas vu les sondages ? 73 % d’entre-vous ne désapprouvent pas les propos de Morano qui sont en fait ceux du général De Gaulle si on a bien compris. Courrez, pauvres fous !