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Manif du 24 mars : reportage sur les Champs-Elysées

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Manif du 24 mars : reportage sur les Champs-Elysées

Les forces de police avaient été dépêchées en masse, dimanche 26 janvier dans les alentours de la place Vauban

« C’est plein de l’Arc de Triomphe jusqu’à la Défense ! », affirme-t-on sur internet, photos à l’appui. La grande avenue Foch est également comble. Pour cette manifestation du 24 mars, 1,4 million de personnes sont réunies à Paris, selon les organisateurs. Certains des opposants au projet de loi de « mariage pour tous » sont décidés à aller sur les Champs-Élysées. C’était le plan initial des responsables, préparé depuis un mois. La Préfecture n’avait interdit ce lieu de rassemblement que quelques jours avant l’évènement, rejetant les acteurs à la périphérie de la ville. « Traités comme des pestiférés », grognait-on sur internet. « Pique-nique sur les Champs ! », clamait-on sur les réseaux sociaux.

En débarquant de la rue de la Boétie vers 17 heures, on constate que les manifestants ont réussi leur pari : pénétrer sur la plus belle avenue du monde. Ils descendent les Champs, éparses. L’ambiance est paisible et le quidam peut profiter d’un moment rare : la plus grande avenue de Paris est devenue piétonne. Des touristes en profitent pour prendre des photos. Quelques voitures traversent encore la rue car les allées adjacentes aux Champs-Élysées n’ont pas été fermées par la police. Celle-ci a un ordre, venu tout droit de la Préfecture et de l’Élysée : pas de manifestation sur place. L’image de la « plus belle avenue du monde » remplie de haut en bas – comme lors de la coupe du monde de football en 1998 – aurait fait le tour du monde.

Les Champs envahis. Une promenade paisible…

Trois énormes barrages de CRS coupent les Champs-Élysées : l’un est situé sur la place de l’Étoile, un autre quelques centaines de mètres plus loin, un dernier ferme la voie d’accès à la Concorde et au palais présidentiel. Pour impressionner les manifestants et arrêter leur avancée, les CRS usent à tout-va de jets lacrymogènes. Certaines personnes sont embarquées sans ménagement et de manière totalement arbitraire, puis enfermées des heures dans un bus. Dans son ensemble, les forces de l’ordre ne sont pas brutales, n’utilisant que peu la matraque. Comment le pourraient-elles face à cette masse familiale largement paisible ? En revanche, des jets de lacrymo à haute pression sont utilisés contre tout le monde, enfants et personnes âgées compris.
Dans ce bus, des manifestants de toutes sortes – dont une femme enceinte de sept mois – sont enfermés pendant des heures.

Quelques dizaines de milliers de manifestants réussissent à contourner les deux premiers barrages par les petites rues adjacentes et s’infiltrent sur les Champs-Élysées. Certains sortent des tentes, d’autres bloquent les voies d’accès aux voitures. A l’embranchement avec la longue rue de la Boétie, un attroupement se forme : des conducteurs visiblement agacés par cette vague bleu-blanc-rouge s’en prennent aux bloqueurs, lesquels soulignent que des familles et des landaux traversent les Champs. Une voiture accélère malgré la foule présente et manque de renverser trois personnes ; des coups de pied sont donnés sur son véhicule. Un personnel de « sécurité » routière payé par la collectivité débarque. Trente minutes plus tôt, à un autre poste, on avait pu voir ce jeune homme issu d’un quartier ‘populaire’ pester tout seul, cracher, gueuler sur ces « P-D », ces « enc… de leur race qui manifestent »… Il pousse violemment les gens placés devant les voitures pour ouvrir la voie ; il se heurte à de la résistance et ne restera sur place qu’une vingtaine de minutes. Un peu plus loin, nouvelle scène, plus cocasse : deux conducteurs relativement jeunes issus de l’immigration sont descendus de leur berline pour arrêter un homme en chaise roulante électrique qui leur « avait foncé dessus ». Une portière est rayée. Ils ne veulent pas le laisser partir, s’énervent à la moindre intervention extérieure… Les policiers interrogés dans une rue adjacente affirment qu’ils ont ordre de ne pas intervenir sur l’avenue. L’homme en chaise roulante sera finalement « libéré ».

Quelques milliers de manifestants se sont amassés près du dernier barrage, situé vers le métro Champs-Élysées-Clémenceau. L’avenue se vide quelque peu, les voitures recommencent à circuler. Ambiance étrange, où manifestants et voitures cohabitent sur la route.

Petit à petit, les voitures reprennent leurs droits sur l’avenue des Champs-Elysées. Cohabitation pacifique avec les piétons.

Au fil des heures, ne reste plus qu’un noyau dur de quelques centaines de personnes qui scandent, chantent, allument quelques fumigènes. A plusieurs reprises, on entend « Aux Champs-Elysées… » de Joe Dassin, suivis de la Marseillaise. Aucune violence. Des tentes sont installées. En faisant le tour du dispositif de CRS par l’avenue Franklin Roosevelt, on aperçoit la rue du Faubourg Saint-Honoré (celle qui mène droit au palais de l’Elysée) en état de siège : hautes barricades et camions de police filtrent la moindre intrusion. De retour sur les Champs, derrière le barrage, une scène préoccupante : une trentaine de personnes sont entourées de CRS suréquipés, qui les bloquent sur place. Interdiction de sortir. Les nouveaux Robocop empêchent physiquement toute tentative de fuite. Ce sont les ordres. Manifestants, enfants, personnes âgées mais aussi simples curieux poireautent plus d’une heure dans le froid, sans aucune raison. Une volonté de faire peur pour empêcher toute mobilisation future ?

Des manifestants s’installent et chantent

De l’autre côté du barrage, encerclement improbable par des CRS d’une trentaine de curieux pendant plus d’une heure. Les ordres d’en haut.

Plus loin, les CRS ont ordre de charger les derniers manifestants présents sur l’avenue. Plusieurs rangées attaquent, les camionnettes avancent en rang derrière elles. Les personnes situées au-devant de la scène sont emmenées manu militari. Quelques pétards sont lancés sur les forces de l’ordre, lesquels piétinent les tentes et les objets personnels abandonnés dans la cohue. Pourtant, les policiers ne paraissent pas très préoccupés. En toute vraisemblance, les manifestants n’ont aucune envie de les combattre. Vers 22 heures, le champ s’éclaircit et l’avenue retrouve son cortège de voitures.

L’assaut final commence, sans heurt majeur.

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