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Communication opaque

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Communication opaque

Dix-neuf policiers blessés dimanche soir à l’issue du « Jour de colère », annonçait le cabinet du préfet de police. Le chiffre avait étonné les observateurs présents sur place. Nous avons tenté d’en savoir plus…

Le service de presse du cabinet du préfet de police est clair : « On ne communique pas sur la nature des blessures. C’est bon ? ». Notre appel relatif aux blessés recensés chez les policiers suite à la manifestation du ‘Jour de colère’ tourne court. Sur le point de raccrocher au nez, l’homme au bout du fil ajoute finalement que la préfecture a donné des chiffres à l’Agence France-Presse le 26 janvier au soir : « 19 policiers blessés ». Le décompte rassemble tous les agents présents sur le lieu de la manifestation, CRS ou policiers en civil.

« Une « blessure potentiellement grave » avait été mise en avant dans votre communication. Qu’entendez-vous par là ?
– J’en sais rien, je ne suis pas médecin. On ne fournit que les chiffres. C’est bon ? ».
« Ils disent ce qu’ils veulent… »

Dimanche soir, dans la caserne de police de la rue de l’Évangile, nous avions cherché à en savoir plus auprès de CRS au sujet des blessés dans la police.
« Etes-vous tenu au courant quand il y a des blessures chez vos collègues ?
– Non, on sait juste quand il y a des blessés dans notre compagnie. Ce soir, on n’a rien eu.
– Ce que dit la préfecture, vous ne pouvez le vérifier en interne ?
– Ils disent ce qu’ils veulent… Nous ne sommes pas renseignés là-dessus. »

Tous les observateurs présents dimanche soir ont été étonnés par le chiffre élevé de blessés donné par la préfecture, en l’absence de heurts sévères. Lors des grosses émeutes du Trocadéro en mai dernier, durant lesquelles plusieurs voitures de police avaient dû prendre la fuite, la préfecture n’avait relevé que trois blessés dans ses effectifs…

Hier, trois personnes embarquées en garde à vue à la suite de la manifestation avaient été jugées en comparution immédiate pour des « violences » sur les forces de l’ordre (226 autres ‘prévenus’ avaient été relâchés lundi). Deux d’entre elles avaient été condamnées à deux mois de prison avec sursis pour avoir déplacé et tenté de lancer une barrière mobile en direction des pelotons de gendarmes, sans les atteindre. Une autre avait vu sa procédure annulée pour vice de forme. Elle était accusée d’avoir projeté une canette de bière vide contre le barrage de police…

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