Un récapitulatif qui, par lui-même, suffit à éclairer la question ukrainienne dans toutes ses composantes. Et la question ukrainienne pose par nécessité la question russe, à tous points de vue, historique, sociologique, politique, économique, religieux, linguistique, culturel et littéraire.
La guerre russo-ukrainienne est un drame affreux, une quasi guerre civile où se mêlent les haines recuites de l’histoire, les intérêts des oligarchies et, surtout, comme le montre parfaitement notre ami Jacques Hogard, les manipulations des puissances étrangères, essentiellement anglo-saxonnes, les Britanniques étant singulièrement en ce domaine les agents européens des conceptions états-uniennes.
Il suffit d’énumérer la série des événements diplomatiques qui ont suivi l’effondrement de l’URSS pour comprendre ce que fut la volonté déterminée de la diplomatie de l’État profond américain, d’isoler la Russie, de l’encercler, de poursuivre son éclatement pour l’éliminer comme puissance, pour s’emparer aussi de ses richesses et la réduire à une vague principauté résiduelle. Ce plan fut carrément exposé par quelques-uns des plus hauts dignitaires de la pensée politique des États-Unis, de Kissinger à Brzezinski, mais plus précisément par les néoconservateurs des années 90 et 2000 et la presse à leurs ordres.
Les accords de Minsk ne furent qu’une tromperie
Cette guerre fut en quelque sorte montée de toutes pièces. Elle fut programmée. Les accords de Minsk qui formulaient des règles de bon sens ne furent qu’une tromperie, aux dires mêmes de Merkel et Hollande qui furent en cette circonstance les valets des États-Unis. Zelenski fut lui-même retourné et instrumentalisé. La guerre prend des proportions d’une gravité extrême, au fur et à mesure que les points de vue se radicalisent. La propagande règne dans l’opinion occidentale où les médias ne fonctionnent que dans un seul sens, accumulant mensonges sur mensonges, au point de faire croire à une victoire facile de Kiev, alors même que l’échec de la fameuse contre-offensive se faisait de plus en plus patent. L’OTAN se sert de l’Ukraine comme d’une fournisseuse de chair à canon. Macron avec son irresponsabilité habituelle met la France en avant, mais dans quel but ? En jouant des muscles ? Alors qu’armes et munitions font défaut dans nos propres armées ? Et, donc, laisse-t-il entendre qu’il irait jusqu’au nucléaire ? Des missiles de plus en plus nombreux et employés des deux côtés peuvent commencer une escalade. Et qui l’arrêtera ? Jacques Hogard qui a eu une grande expérience dans sa carrière d’officier dans les Balkans et en Afrique, propose un regard différent qui permettrait de sortir de cette tragédie.
Jacques Hogard, La guerre en Ukraine, Regard critique sur les causes d’une tragédie, Hugo Doc ; 190 p. ; 19,95 €