On sait l’Union européenne nocive et néfaste, dès ses origines.
On sait que ceux qui la conçurent et s’acharnèrent à la faire exister ne rêvaient que de fédéralisme, tout à la fois inspirés et guidés par les États-Unis. Imaginaient-ils une Union à ce point inféodée à Washington, aveugle à l’islam, adorant le Marché et ne se détournant de ses rêves impérialistes que pour multiplier les attaques contre la civilisation qui a permis qu’elle existe ?
Mais surtout, imaginaient-ils la servitude volontaire dans laquelle les dirigeants français nous jettent, depuis des décennies ? Macron en est l’aboutissement superbe mais il a été précédé par une longue cohorte de technocrates progressistes qui haïssaient et haïssent encore l’idée même de nation et ont tout fait pour pousser à la roue du fédéralisme, magnifiquement aidé par des “représentants” ignorants, paresseux ou juste convaincus que la souveraineté populaire qu’ils détiennent est en fait un mandat impératif de détruire la souveraineté française avant d’en rendre fièrement la dépouille vide au peuple, afin qu’il l’empaille et l’installe sur les marches du Palais Bourbon.
L’UE leur sert de paravent et d’excuse, ils n’en maîtrisent, au contraire d’autres pays membres, que les rouages qui permettent de broyer nos intérêts nationaux. Ils vont jusqu’à réclamer, c’était l’année dernière, que l’UE puisse se substituer aux parlements nationaux si le sujet traité pouvait connaître une meilleure résolution au niveau fédéral ! Nul doute que les députés français ne brûlent là aussi d’apporter à l’Europe et au monde le lumineux et pharesque spectacle d’une nation s’immolant sur l’autel de la construction européenne. Et ils nous parlent de souveraineté nationale… Et quand ils sont embarrassés, les juges volent à leur secours, tordent la Constitution, brident les élans d’indépendance et usent indûment d’un mandat qu’ils ont gauchi pour établir un droit qui contredit tous les nôtres.