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Le profil inquiétant des activistes de la vaccination

Expériences médicales interrompues en urgence, volontés affichées de combattre la « surpopulation », dépôt de plainte pour crimes de guerre à la Cour pénale internationale… Bien que peu médiatisées, les controverses qui entourent certains des plus importants soutiens de la vaccination suscitent le doute et la méfiance.

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Le profil inquiétant des activistes de la vaccination

«Billionaire club in bid to curb overpopulation » : un club de milliardaires pour lutter contre la surpopulation. Le titre n’est pas tiré d’un obscur blog complotiste mais du vénérable Sunday Times, dans un article paru en mai 2009. Le journal britannique y relatait les informations recueillies par un média spécialisé qui a ses entrées auprès des milliardaires américains, la Chronicle of Philanthropy. De cette réunion que le Sunday Times qualifiait lui-même de secrète, un consensus avait émergé : la « surpopulation » était une catastrophe environnementale, sociale et industrielle et il fallait la combattre.

L’événement s’était tenu dans la maison de Paul Nurse, prix Nobel pour ses travaux en biochimie et président de l’université Rockefeller. Il réunissait une partie du gratin de la finance mondialisée militante – Georges Soros, David Rockefeller Jr, mais aussi le maire de New-York, Michael Bloomberg, l’investisseur Warren Buffet et les magnats des médias Ted Turner et Oprah Winfrey. Son initiateur ? Le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, premier propriétaire terrien des États-Unis et surtout mandataire d’une organisation tentaculaire : la Bill & Melinda Gates Foundation, créée avec son épouse en l’an 2000, qui emploie 1500 salariés et dispose d’un trésor de guerre de 50 milliards de dollars.

Le poids longtemps méconnu de la fondation Gates

Par le passé, Bill Gates n’a pas fait mystère de son obsession concernant la « surpopulation », notion floue sur laquelle il est difficile de placer un curseur, mais réflexe malthusien partagé par de nombreuses élites tout au long du XXe siècle. Dans une conférence donnée il y a douze ans à Long Beach, en Californie, il fournissait déjà des chiffres précis, affirmant que « selon les projections officielles, la population mondiale va atteindre un pic à 9,3 milliards, mais avec des initiatives caritatives comme un meilleur système de soins de santé reproductive, nous pensons que nous pouvons la plafonner à 8,3 milliards ».

En 2010 lors d’une conférence TED sur le climat et en 2011 sur la chaine CNN, Bill Gates associait la vaccination et une potentielle réduction du rythme de croissance de la population mondiale, affichant l’espoir qu’un système de santé à l’occidentale provoquerait un changement des comportements dans les pays à forte démographie. De fait, sa Fondation a vacciné tous azimuts des dizaines de millions d’enfants notamment via l’Alliance mondiale pour la vaccination (Gavi) dont elle est le premier contributeur. Elle a aussi financé un projet étrange de marquage fluoresçant sous-cutané destiné à vérifier l’état vaccinal des personnes injectées, révélait l’AFP en 2019. La crise du Covid a aussi révélé au grand jour le poids considérable de la fondation Gates dans le budget de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : elle en est le deuxième partenaire (derrière les États-Unis) !

Dans ces conditions, sera-t-on étonné de retrouver à la tête de l’OMS un militant actif de la vaccination globale ? En mai 2017, l’éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus est élu à la direction de l’organisation par l’Assemblée mondiale de la santé, une structure dépendante de l’ONU. L’homme fait de la « couverture vaccinale universelle » la priorité de son mandat, une ambition maintes fois répétée pendant la crise du Covid. Il est en outre membre du conseil de Gavi. Diplômé d’une université britannique, Ghebreyesus était devenu ministre de la Santé de l’Éthiopie en 2005 et avait très vite intégré les plus hautes sphères globalistes (Institut Aspen, fonds ONUSIDA, etc.).

Mais à l’OMS, il multiplie les bourdes. Elles révèlent en creux toutes ses dépendances. En 2017, pour remercier l’Union africaine de son soutien, il annonce la nomination du dictateur du Zimbabwe – Robert Mugabe – comme ambassadeur de l’Organisation, avant de faire marche arrière. Au début de l’épidémie de coronavirus, il est critiqué pour son attitude envers la Chine : Ghebreyesus se fait alors le porte-voix de toutes les déclarations de Pékin visant à détourner les regards des laboratoires de Wuhan. Puis il sort de son champ de compétence en critiquant l’administration Trump quand celle-ci décide de fermer ses frontières aux voyageurs venus de Chine.

Ghebreyesus bientôt jugé ?

Son parcours très politisé avait commencé bien avant : de 2012 à 2016, Ghebreyesus a dirigé le ministère des Affaires Étrangères de l’Éthiopie. Membre du Front de libération du peuple du Tigray, une organisation révolutionnaire d’ascendance léniniste qui détient le pouvoir entre 1991 et 2018, il fait aujourd’hui face à de graves accusations. L’une d’elles (lancée peu avant son élection à la direction de l’OMS) lui reproche d’avoir caché trois possibles épidémies de choléra en 2006, 2009 et 2011 en les étiquetant comme des diarrhées aigües. Une autre, plus importante, a été émise par le gouvernement d’opposition qui a pris le pouvoir en 2018 et par l’un de ses soutiens, David Steinman, un économiste américain concourant pour le prix Nobel. Ce dernier accuse Ghebreyesus d’avoir codirigé les forces de sécurité de l’Éthiopie entre 2013 et 2015 et d’avoir participé au meurtre et à la torture de membres de tribus ennemies. Sûr de ses preuves, David Steinman a déposé plainte pour crimes contre l’humanité auprès de la Cour pénale internationale de La Haye en décembre 2020.

Le cas Ghebreyesus résonne comme en écho avec la situation inconfortable de Bill Gates, deuxième apporteur de fonds à l’OMS. En 2019, des fuites parvenues au New York Times révélaient que Gates avait voyagé dans l’avion privé de Jeffrey Epstein, le financier accusé de trafic sexuel de jeunes filles mineures. Il aurait également participé à l’une de ses soirées organisées dans un manoir de Manhattan durant laquelle il serait resté « très tard ». Il avait rencontré le sulfureux jet-setter au sein du gotha new-yorkais et le côtoyait régulièrement depuis 2011.

Les étonnantes expérimentations de M. Fisher

En France, l’activisme vaccinal a connu une accélération soudaine ces dernières années, sous la houlette d’une structure montée par les financiers Rothschild : la fondation Edmond de Rothschild pour le développement de la recherche scientifique. Son président, Alain Fisher, avait conduit les travaux du Comité d’orientation sur la vaccination en 2016. À cette époque, il n’avait pas hésité à contredire l’avis des jurys en recommandant l’extension du nombre de vaccins obligatoires chez les enfants ; ce qui sera chose faite en 2018 sous le ministère d’Agnès Buzyn.

En décembre 2020, Fisher est désigné par le nouveau ministre de la Santé pour diriger la stratégie vaccinale française dans le cadre de la crise du Covid. À sa prise de fonction, il déclare que les données disponibles sur les produits vendus par Pfizer, Moderna et Astra Zeneca sont insuffisantes, mais il préconise dès le mois de janvier 2021 la vaccination des enfants… En février, il s’en prend publiquement à un médecin généraliste des Alpes-Maritimes qui avait contesté sur France Bleu l’efficacité du vaccin anti-covid en raison de l’apparition des nouveaux variants.

Chercheur à l’Inserm, un institut public longtemps dirigé par le mari d’Agnès Buzyn (et dont dépend le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy), Fisher est surtout connu dans la sphère de la recherche pour ses travaux novateurs sur les thérapies géniques. À partir de 1999, il expérimenta un nouveau traitement sur une douzaine de bébés atteints d’un déficit immunitaire grave, mais l’essai fut arrêté en urgence en 2002 car deux d’entre eux développaient des cancers liés aux gènes injectés dans leurs cellules. Bénéficiant de puissants réseaux de communication – un article de L’Obs louait l’an dernier son « excellence », son « indépendance », sa « prudence » et son « professionnalisme » –, ce militant socialiste avait récemment déclaré « j’ai toujours pensé que l’exercice médical était inséparable d’une recherche expérimentale de pointe ». La vaccination ARNm, une expérimentation de recherche à vaste échelle ?

 

Illustration : Tedros Ghebreyesus est fier d’annoncer qu’Agnès Buzyn a été nommée Directrice exécutive de l’Académie de l’OMS à Lyon. Une juste récompense pour ses remarquables actions.

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