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Royaume-Uni : Exeo exis exit

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Royaume-Uni : Exeo exis exit

Les récentes élections au Royaume-Uni vont conduire ce pays à se prononcer sur une éventuelle sortie de l’Union européenne : le « Brexit ». Pour l’heure, le Premier ministre britannique fait la tournée des principales capitales européennes pour partager « l’inquiétude du peuple britannique sur l’appartenance à l’Union européenne ». Les analystes considèrent que, fort de cette échéance référendaire à venir, le Royaume Uni pourrait se distinguer un peu plus au sein de l’Union si, d’aventure, il n’obtient pas les réformes institutionnelles qu’il souhaite. Après le célèbre « I want my money back » de Mme Thatcher, effectivement mis en œuvre, et la non-appartenance à la zone euro, ce qui n’empêche pas la City de concentrer l’essentiel des transactions financières de ladite zone, Londres pourrait écrire une nouvelle page européenne de « retenez-moi ou je fais un malheur » (qui d’ailleurs n’a pas de traduction anglaise : l’idée même est « shocking »).

Dans le même temps, le feuilleton du « Grexit » rebondit : la Grèce laisse entendre qu’elle pourrait faire défaut en juin. Depuis le temps que le problème se pose, le grand public avait un peu perdu de vue cette éventualité, désormais tempérée par les experts : « la sortie de la Grèce n’est plus un obstacle au fonctionnement de la zone euro », affirme un gestionnaire d’actifs d’une grande institution financière (AGEFI, 26 mai 2015).

Par ailleurs, le 12 mars dernier, pour éviter de se poser un jour la question de la sortie de l’Europe, l’Islande a finalement renoncé à y entrer, après une candidature soutenue intensivement depuis six ans.

Bref, très loin des idéaux étoilés, l’Europe est devenue une table de jeu. Combien acceptes-tu de payer pour que je reste ? Une sorte de poker inversé : on ne paye pas pour voir, mais pour ne rien voir, pour que les joueurs restent à la table et n’aillent pas s’encanailler à la roulette. « Je sors ! », menace l’un. « Tu sors ? », demande l’autre en remettant au pot. Le donneur (ou « dealer ») s’inquiète : « Il sort… » se dit-il. Exit

Et si on changeait les cartes ?

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