La France est menacée de l’intérieur et de l’extérieur.
De l’extérieur parce que l’Union européenne lui impose ses lois – comme aux autres nations qui la composent et qu’en fait elle soumet –, de l’intérieur parce que l’immense majorité de son personnel politique n’arrive pas à penser le sort de notre pays en dehors des formes actuelles de l’Europe – sans même parler du Frexit.
À l’intérieur, notre pays est un champ de ruines, et il ne peut raisonnablement prétendre à la souveraineté puisqu’il a détruit ses ressorts propres qui seuls lui permettraient de pouvoir renégocier le pacte européen.
À l’extérieur, la destruction méthodique de notre diplomatie, parachevée par Emmanuel Macron, a privé la France de toute influence.
Dans l’Union européenne, la position fédéraliste française, purement idéologique, n’est plus du tout contrebalancée par sa capacité de négociation : désormais maillon faible, la France ne peut plus arbitrer en sa faveur ; et son personnel européen, attaché à poursuivre des chimères plutôt qu’à occuper le pouvoir, et divisé contre lui-même, ne sait pas mener les nécessaires guerres de coulisse.
Reste à espérer la lente émergence d’une « droite » européenne assez forte pour forcer la Commission à abandonner le libertarianisme, à affirmer une préférence chrétienne, contre l’islam, et une préférence européenne, sans plus s’inféoder à quiconque, d’est ou d’ouest. Une droite qui se servirait d’une Europe forte pour protéger les nations au lieu de se satisfaire d’une Europe faible qui tyrannise ses peuples. Vœu pieux, vaste chantier, fervent espoir ?