Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Notre ami Mathyeu Le Bal tient la galerie Les montparnos, 5 rue Stanislas dans le VIe arrondissement de Paris, galerie d’art contemporain, principalement de peintures de ce qui fut appelé l’École de Paris.
Sous ce nom un peu large se retrouvent des bandes d’artistes aussi divers que variés, d’origines multiples, peintres, sculpteurs, photographes qui convergèrent vers Montparnasse, déjà avant la Grande Guerre, surtout entre les deux guerres et encore après.
Mathyeu Le Bal vient de publier un magnifique livre chez Albin Michel qui se veut une rétrospective de ce bouillonnement artistique qui fut aussi culturel. Un Guillaume Apollinaire fréquentait les mêmes milieux ; tout ce petit monde se retrouvait à la Closerie des Lilas pour réciter des vers toute la nuit ou dans les ateliers de peinture et de sculpture où les modèles s’exposaient à la vue d’artistes plus ou moins inspirés.
Le livre représente un travail considérable ; il met de l’ordre dans ce qui apparaît au premier abord comme un immense et sympathique chaos, entre les Modigliani, les Picasso, les Friesz, les van Dongen, les Loutreuil, les Baudin, les cafés-galeries qui furent une invention mirobolante. L’ordre est remis partout et l’esprit avance au milieu des courants tant français qu’étrangers – il y a du tchèque, de l’ukrainien, du russe, du japonais avec Foujita – mais tous comme entraînés dans le même tourbillon de créativité parisienne. Pas de pages sans illustration intelligente, multiple, présentant toutes les facettes d’un artiste. Car la critique d’art est mêlée à tout ce travail et, entre les deux guerres, elle fut éblouissante.
Petite note personnelle : à tous ces nus féminins – il y en a beaucoup, c’était dans le goût de l’époque – mais qui s’empilent, il est permis de préférer les œuvres plus intimistes, plus méditatives, plus profondément artistes – même les nus ! – des peintres plus spécifiquement français, de vieille souche bretonne par exemple, tel Le Scouëzec à qui Mathyeu Le Bal a déjà consacré une étude et une rétrospective. N’hésitez pas à tourner vos pas vers la galerie des montparnos.