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Mais où est la violence ?

L’affaire est entendue : il y a bien deux justices en France. C’était su, maintenant c’est prouvé.

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Mais où est la violence ?

Vous êtes de gauche ; à peu près tout passe. Ce qui relève du crime et du délit est absous, minimisé, voire justifié et encouragé. Vous êtes de droite, tout est criminalisé, délictualisé, jusqu’au soupçon d’une pensée et donc d’une intention déviante. Voilà ce que montre Thierry Bouclier, avocat, expert en la matière, dans ce livre écrit d’une plume alerte, ironique sans doute tant l’évidence éclate aux yeux, mais aussi justement indignée tant l’abus dans l’injustice est dans certains cas atroce, d’un côté comme de l’autre. Car la justice dite pénale avec toute sa machinerie depuis l’enquête jusqu’à l’incarcération, est doublée par le déclenchement d’une justice médiatique, littéralement insupportable, tant elle pèse par ses procédés intrusifs et ses montages mensongers sur le jugement de l’opinion et, dans la plupart des cas, sur celui des juges eux-mêmes. Cette justice tenue en main par la presse et l’audio-visuel qui savent en faire un instrument de domination et de pression – notamment tous les médias officiels qui relèvent de l’État et des subventions de l’État, presse écrite et sites internet, comme par hasard tous pareillement dans la bienpensance de gauche – peut être d’une cruauté inouïe, mais cette férocité s’exerce toujours dans le même sens. Un hasard malheureux qui enclenche un drame, un canular un peu audacieux, une erreur de jugement, et voilà le militant de droite traîné en justice, jeté aux Assises, condamné à des peines extravagantes et exorbitantes du droit commun, des gamins de vingt ans, des étudiants sans souci dont la vie est brisée. Et ne parlons pas des provocations montées de toutes pièces par la police politique qui est au cœur de la machine républicaine. En revanche, quels cris d’orfraie, quelles clameurs, quel soulèvement d’indignation dès que le militant de gauche est soupçonné d’un acte délictueux ou criminel : une véritable levée de boucliers. Et quel changement de traitement quand il s’agit d’actes terroristes : l’islamo gauchisme devient une circonstance atténuante, la drogue une excuse d’irresponsabilité. Être de gauche est, par principe, une caution de respectabilité. Oui, l’affaire est en France tranchée : la gauche est le bien ; elle a pour elle la vertu et la raison, point n’est besoin d’examiner ; la droite est le mal incarné, le vice absolu, la fausseté par définition. Et, d’ailleurs, la droite officielle, celle qui se coule dans la République et en est acceptée, le reconnaît elle-même ; elle a honte de ce qu’elle est ; elle sent que son existence est presque un péché qu’elle doit se faire pardonner.

Thierry Bouclier prend tous ses exemples dans la chronique judiciaire de la vie française depuis des décennies et illustre son tableau en doubles colonnes, éloquent par lui-même. Il remonte même à la révolution française où s’opère la distinction entre droite et gauche, et aux révolutions de 1848 et de 1870 : la République ne naît que dans l’illégalité et le terrorisme. Mais la justice républicaine affirme qu’elle en a le droit et que c’est même l’État de droit. Lisez le dernier livre de Thierry Bouclier : une démonstration magistrale en forme de plaidoyer pour la vérité !

 

 La Gauche ou le monopole de la violence, De 1789 à nos jours, Thierry Bouclier, La Nouvelle Librairie éditions ; 304 p., 17,50€

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