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Macron, premier bilan : l’international

Comme celui qui n’est pas encore candidat a déjà affirmé qu’il a parfaitement rempli son mandat, il est bon de regarder d’un peu près ce qu’il en est. La France est-elle plus forte, plus sûre, bien installée dans le jeu international, reconnue comme puissance avec laquelle il faut compter, comme nation assez assurée sur ses bases pour pouvoir, sinon dicter sa loi, du moins faire entendre sa voix ?

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Macron, premier bilan : l’international

Non. On peut le mesurer en regardant par exemple comment l’Union européenne, au motif d’enrichir les consommateurs qui allaient bénéficier de la libéralisation du marché de l’énergie, a méthodiquement travaillé, l’Allemagne en tête, à détruire les entreprises énergétiques françaises, par ses règlements brisant des entreprises intégrées en fait protectrices des plus pauvres et par son idéologie antinucléaire. La France, évidemment, et Macron le dernier en date, n’a rien fait pour freiner le mouvement, au contraire.

Épuisant un crédit diplomatique de plus en plus mince tout en prétendant conquérir une position éminente par des déclarations aussi tranchées qu’inefficaces et des projets mondiaux aussi grandioses que peu partagées, Emmanuel Macron n’a réussi à rallier personne à aucun de ses plans, et les Allemands moins que quiconque. Voilà notre pays engagé dans une Union qui ne lui apporte rien et à qui il cède tout, sous les auspices d’un prétendu couple franco-allemand où la France s’imagine épouse quand elle n’est que servante, un pays incapable de faire valoir ses intérêts propres (quand il ne les combat pas), comptant désormais pour rien aux yeux des États-Unis et pour pas grand-chose aux yeux de ceux qu’il morigène avec morgue.

En Afrique, où la France n’est en théorie liée ni par son atlantisme ni par son fédéralisme européen, les choses pourraient être meilleures. Las, Macron veut rompre avec ses prédécesseurs, c’est-à-dire qu’il achève ce que les autres avaient détruit tout en prétendant expliquer aux Africains ce qu’ils doivent faire pour être aussi heureux qu’en France. Il apparaît qu’il convainc moins que les Russes et les Chinois.

Tel est le bilan international de Macron, dans ses grandes lignes : une inféodation à l’étranger et un gâchis.

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