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Le venin de la Commission Sauvé

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Le venin de la Commission Sauvé

La commission Sauvé a rendu son rapport il y a un mois et on sent les catholiques “de gauche” tout frémissants d’espoir : marions les prêtres ! démissionnons les évêques ! Abolissons les hiérarchies – que nous n’occupons pas ! Levons le secret de la confession ! Réexaminons les Écritures ! La rhétorique est délicieuse : « Recommandation n°3 : identifier toutes les formes d’abus de pouvoir – au travers d’un travail s’apparentant à une cartographie des risques – ou de survalorisation et de mise en surplomb du prêtre par rapport à l’ensemble des baptisés. » ou encore « Recommandation n°36 : La commission estime qu’il faut, au regard du principe d’égale dignité, grandement renforcer la présence des laïcs en général et des femmes en particulier dans les sphères décisionnelles de l’Église catholique. »

S’il est évident que des abus ont été commis, et que ces abus sont abominables, et qu’il était bien nécessaire que les responsables fassent leur examen de conscience, et qu’il était tout aussi nécessaire que cet examen soit public puisque les catholiques revendiquent, à bon droit, une action publique, il est tout aussi évident que la commission Sauvé a instrumentalisé les turpitudes sur lesquelles elle enquêtait et a ajouté l’odieux à l’abominable.

Après avoir pointé tout ce qui ne va pas dans les travaux de cette commission, qui est critiquable et qui ne peut et ne doit pas se réfugier derrière les victimes, abusées encore une fois, si j’ose dire, dans la manière dont elles sont brandies pour réclamer d’inutiles bouleversements, ce dossier examine des points que les catholiques devraient discuter, plutôt que de réclamer la tête des évêques français, si décevants qu’ils aient pu être, ou de se précipiter pour faire rentrer la justice républicaine dans les lieux consacrés : des points comme le péché, la théologie du sacerdoce et la manière dont miséricorde et justice doivent s’accorder. L’Église a eu un courage qu’aucune institution n’a eu. Il ne faudrait pas que les gens d’Église transforment ce courage en instrument du pire.

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