Un long apéritif et un repas chaleureux commencèrent les festivités. Le Prince s’adressa aux convives rassemblés avec qui il s’était entretenu longuement et séparément lors de l’apéritif. Il loua avec chaleur la région où il résidait désormais, lui et sa famille, avec bonheur, et se félicita des rapports excellents qu’il entretenait avec ses habitants qu’il fréquentait avec assiduité, de Toulouse à Carcassonne et Montpellier, dans de nombreuses occasions de rencontres et de réceptions amicales. Il y avait fêté ses soixante ans avec la princesse Philomena, entourés l’un et l’autre de leurs enfants, au mois de mai dernier. Beaucoup d’amis et de fidèles de la maison de France se retrouvèrent dans les cérémonies religieuses et les fêtes joyeuses qui agrémentèrent les trois journées d’amitié française et royale.

Le Prince ne s’étendit pas sur la situation française qu’il avait déjà à plusieurs reprises analysée gravement dans des entretiens, notamment à Boulevard Voltaire, et dans des tribunes et communiqués. « La France mérite-t-elle ce qui lui arrive ? » s’était-il interrogé au mois de septembre. C’est pour lui « le résultat des mauvais choix politiques de ces trente dernières années et malheureusement dans tous les domaines ». Pour sortir des drames à répétition, il serait sage de s’assurer de l’avenir par une institution qui lui apporte indépendance et permanence. Il suffirait que la France renoue avec son histoire et sa famille royale qui fut la garante au cours des siècles de sa continuité. Aujourd’hui, la démonstration se fait d’elle-même : la France et les Français ont besoin « de stabilité, de justice, de confiance » ; et, dans ce but, besoin aussi « de se retrouver sur des règles simples, connues de tous, au service de l’intérêt général et non des lobbies ». Les termes sont clairs, directs, sans fioritures et sans polémique. Le Prince appelle les Français au bon sens. Cet appel demeure comme une question qu’il leur pose et qui les interroge au plus profond d’eux-mêmes.

La journée languedocienne se poursuivit par deux conférences, l’une de Pascal Cauchy sur la réalité de la menace russe et les conséquences du conflit russo-ukrainien, l’autre d’Hilaire de Crémiers sur l’actualité française où l’impasse politique devient de plus en plus évidente et tragique. Le faux-roi républicain institutionnalisé au sommet de l’État bloque tout. La conclusion s’imposait : le vrai roi. Quand les Français le comprendront-ils ?

Illustration : Le Comte de Paris avec la Comtesse de Paris fête ses soixante ans le 31 mai.

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