Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont beau se féliciter en permanence de l’excellence de leur politique, la France est dans un état lamentable – et tout a été et est fait pour qu’elle y reste.
Il est frappant de comparer notre politique nataliste et notre politique migratoire, par exemple. D’un côté, rien, ou si peu. De l’autre, tout, ou presque. Des pays de l’Union européenne ont des politiques natalistes plus incitatives – et des discours nationaux qui ne présentent pas en permanence la famille comme la matrice de toutes les inégalités et tous les crimes – mais la France est au-dessus de ça, elle compte bien bramer réarmement démographique sans pour autant aligner une seule véritable mesure nataliste. Et quand bien même le ferait-elle que les Sages de toutes obédiences exigeraient que ces mesures profitent à tous ceux qui résident en France, quand bien même y seraient-ils entrés illégalement. Car la France choie ses immigrés, même illégaux, en déployant pour eux une batterie nonpareille de mesures sociales, dont l’ampleur surpasse toutes les politiques migratoires de n’importe quel pays. La France en crève puisqu’elle attire une population qui ne rêve que de prestations sociales et ne connait d’ailleurs de la France que ce que le “modèle républicain” lui en fait connaître : un guichet de prestations inépuisables. C’est que la France, en fait, n’est plus la France – ce qui explique que les Français n’aient plus confiance, ni dans les politiques, ni dans l’avenir. La France est un territoire de l’UE où deux hommes martèlent le mot souveraineté tout en assurant que la France ne sera jamais si souveraine qu’en défendant la souveraineté de l’Union, car chacun sait que deux maîtres valent mieux qu’un – et chacun sait, surtout, que le peuple n’est pas souverain, quoi qu’on veuille lui faire accroire. S’il s’exprime, les Sages le dénient, s’il vote, on le conteste, s’il grogne, on le bat. Dans cette France étranglée par la dette d’où l’espoir paraît avoir fui, quelle lueur nous éclaire ? Gabriel Attal, qui « assume ouvertement son homosexualité » : voilà quelle satisfaction il propose à nos esprits assombris par la perspective de la ruine et de la guerre. Nul doute qu’au chevet du pays détruit par les Sages et les Européistes la pensée sera bien consolante.