En son âme et conscience, Monsieur Macron croit-il que le virus SARS-CoV-2 est véritablement dangereux ? Malgré les recommandations de l’OMS, au début de l’épidémie il n’y avait pas de masques en France. Malgré la saturation des hôpitaux pendant la première vague, il n’a pas créé de lits supplémentaires pendant l’été. Malgré la réinvention des « vaccinodromes », le démarrage de la campagne de vaccination s’avère largement plus lent que ce qui était annoncé. Avec cette dernière constatation on peut se demander : est-ce le virus qui serait, à ses yeux, moins dangereux qu’on ne veut bien le dire ou le vaccin sur lequel il aurait des doutes ? Le 4 décembre, il se posait gravement la question : « est-il efficace, est-il toxique ? » mais n’a jamais depuis officiellement répondu à la question. Si son ministre de la Santé a émis l’hypothèse, le 5 janvier 2021, que le vaccin pourrait « sans doute » protéger contre la contamination, deux jours plus tard c’est le ministre délégué chargé de l’Industrie[1] qui renchérissait : « nous n’avons pas cette assurance » que le vaccin puisse servir à limiter la transmission du virus.
Pourquoi faut-il enregistrer les vaccinés ?
En 2020, la France a officiellement connu 2 600 000 malades et plus de 50 000 décès dus à la Covid-19 (comorbidité incluse). Moins de 5 % de la population a été malade ; moins de 2 % des malades sont morts. 7,5 % des personnes décédées en France en 2020 auraient été atteintes de la Covid-19 au moment de leur décès. En admettant que la Covid-19 soit LA cause finale ou principale du décès attribués à cette maladie ce n’est donc pas, et de loin, la première cause de mortalité en France. Qu’importe ; il faut vacciner au plus vite un maximum de Républicains[2].
Le vaccin contre la Covid-19 ne sera pas obligatoire ; Monsieur Macron l’a affirmé, Monsieur Castex l’a assuré et Monsieur Véran l’a répété. Mais, la France a décidé d’enregistrer – pas de ficher ! – les personnes qui se feront vacciner. Elle prend ainsi le contre-pied de l’Espagne qui, elle, a décidé d’enregistrer ceux qui refusent de se faire vacciner. Certes, ces enregistrements seront protégés et ne seront pas disponibles, mais ils seront communiqués à certains (sic) pays européens ! Seules les personnes vaccinées seront inscrites, mais « le pré-fichier » comprend le nom de toutes les personnes recensées par la Sécurité sociale et celles qui ne veulent plus y figurer doivent faire la démarche consistant à demander d’être radiée. Ne s’agit-il pas là de la réalisation occulte d’une saisie anticipée des informations nécessaires à la confection des passeports vaccinaux que « Monsieur futur »[3] appelle de ses vœux ?
Monsieur Véran, interrogé sur la chaîne de télévision nationale France 2[4], a déclaré qu’il n’était pas prioritaire et que, de ce fait, il n’y avait aucune raison qu’il se fasse vacciner. Il a expliqué qu’il ne voulait pas, en montrant l’exemple, « infantiliser les Français ». Louable scrupule ! Mais dans la même intervention, il a déclaré qu’il voulait faire de la pédagogie. S’il avait consulté son collègue de l’Éducation nationale il aurait su que la pédagogie est le fait d’éduquer les enfants et que le pédagogue est l’esclave qui en est chargé. Serait-ce donc qu’il serait inutile d’« infantiliser » les Républicains puisqu’ils sont toujours tous des enfants ? Reste une question : de qui notre ministre de la santé est-il l’esclave ? Notons que le président du laboratoire Pfizer n’est pas non plus « prioritaire »… pas plus que Brigitte Macron, qui se fera vacciner quand cela sera son tour !
Les vaccins sont-ils efficaces et sûrs ?
Les médias ont beaucoup communiqué sur le fait que ces vaccins d’un type nouveau sont efficaces dans 90 % des cas, mais qu’ils doivent être conservés à des températures tellement basses qu’un simple réfrigérateur ne suffit pas. De plus, merveille de la science humaine, ils ont été mis au point dans un temps record.
En réalité, la technologie « nouvelle » est vieille de plus de vingt-cinq ans et n’a officiellement été utilisée chez l’homme que pour traiter certains cancers. Contrairement à un vaccin[5] classique, il ne s’agit pas d’inoculer un virus (mort ou affaibli) pour stimuler les défenses naturelles mais d’un procédé de thérapie génique qui vient obliger les gènes humains à « fabriquer » des anticorps, ou plus exactement, dans le cas de la Covid-19, à fabriquer des protéines qui ne permettent pas au virus de se fixer sur les cellules humaines. Autrement dit, on ne propose plus simplement de nourrir les hommes grâce à des OGM, on les transforme eux-mêmes en OGM. De la même façon qu’il y a cinquante ans on ne voulait pas manger de poulets aux hormones mais que l’on donnait directement des hormones aux femmes… pour le plaisir ! L’histoire médicale récente nous apprend qu’il a fallu dix ans pour constater que la prescription de la thalidomide aux femmes enceintes provoque des malformations chez les enfants à naître ; combien de temps faudra-t-il pour constater que les gènes des enfants de vaccinés n’ont pas été atteints ?
Début janvier 2021, la Norvège a émis une alerte car certaines personnes ayant reçu une première dose de vaccin étaient décédées. Mais ces « incidents », comme les ont qualifiés le laboratoire Pfizer, sont dus au fait que « pour les personnes fragiles, même des effets secondaires relativement légers peuvent avoir des conséquences graves ». En Grande-Bretagne, on ne peut pas lier l’envolée du nombre des malades avec la généralisation de la vaccination puisqu’un « variant » beaucoup plus contagieux y a fait son apparition. Quant au fait qu’en Israël 17 % des malades hospitalisés avaient été vaccinés, cela ne signifie rien non plus, les chiffres portant sur une population trop restreinte pour être significatifs.
C’est que l’enjeu est de taille. La technologie à « ARN messager » ne vise pas simplement à lutter contre la Covid-19. Aux yeux des laboratoires cela est même secondaire comme l’a expliqué le PDG du laboratoire Moderna, Stéphane Bancel : si « nous réussissons, nous créons une industrie ». Car cette immunothérapie génique est en fait essentiellement développée pour soigner les cancers déclarés – et non les prévenir –, cancers qui constituent encore la première cause de décès. Cela fait donc longtemps que les laboratoires travaillaient sur cette technologie, mais la recherche est coûteuse. Ils ont donc saisi l’opportunité offerte par les États et organismes internationaux, qui ont déversé des sommes astronomiques pour lutter contre la pandémie, afin d’avancer sur la maîtrise d’un mode de thérapie destiné à bien d’autres maladies. Or, ce mode de thérapie concerne la façon de soigner des maladies déclarées ; on espère qu’il sera aussi utile pour prévenir – du moins pendant un certain temps – son apparition chez les personnes vaccinées ; on envisage qu’il puisse aussi être efficaces sur les « variants » anglais et sud-africains (aux noms poétiques de VOC 202112/01 et 501Y.V2) ; on souhaite qu’il empêche la circulation du virus. De ce point de vue, si l’on en croit Le Figaro du 18 janvier 2021, le « variant » sud-africain porte une mutation qui « semble lui permettre d’échapper, au moins en partie, aux anticorps les plus efficaces fabriqués par le patient guéri ».
À quoi sert la campagne médiatique autour du vaccin ?
La campagne de vaccination a été orchestrée à grand renfort de publicité. La première femme vaccinée et applaudie dans La République – en direct, devant les caméras de télévision – Mauricette, a, si l’on en croit les vœux du président de la République, envoyé « contre l’obscurantisme et le complotisme, un magnifique message d’espoir pour l’année qui s’ouvre ». On comprend, dans ces conditions, que l’on puisse se laisser aller à considérer que ceux qui ne veulent pas se faire vacciner trop vite sont des « négationnistes suicidaires »[6] !
En République, on a même fait appel à un cabinet américain de consultants pour élaborer la stratégie de vaccination. On a déclaré « prioritaires » non pas les personnes susceptibles de rencontrer le virus en quelque endroit que ce soit, mais les vieux dont l’espérance de vie n’est plus très longue, ce qui ne simplifiera pas le suivi dans le temps des effets secondaires qui pourraient apparaître à long terme, ce que souhaite pourtant officiellement « Monsieur Vaccin »[7]. On comprend difficilement que ne soient pas déclarés prioritaires les « cas contact ». Non seulement ceux-là sont donc interdits de vaccin – car désormais, en République, ou vous êtes prioritaire, ou vous n’avez pas droit – mais encore ils sont privés de la liberté de circuler pendant un certain temps : double peine !
La campagne médiatique qui entoure cette vaccination, jamais imaginée auparavant, vise-t-elle à « éclairer » les candidats au vaccin ou à occulter le fait que l’autorisation de « mise sur le marché » de ces vaccins a été plus rapide que jamais auparavant ? Que la date à laquelle les autorités compétentes devaient donner leur blanc-seing était connue avant même que ces autorités ne soient mises en possession des dossiers nécessaires ? Il est vrai que les doses de vaccin avaient été achetées avant même que ceux-ci ne soient au point et que les laboratoires semblent avoir obtenu la garantie qu’ils ne seraient pas poursuivis en cas d’effets indésirables futurs ou de simple inefficacité. Les politiques ont donc, malgré ce que l’on cherche à nous faire croire, contraint les scientifiques.
Pourquoi, avant de vacciner quiconque, faut-il recueillir, par écrit, son « consentement éclairé » ? Sauf à rendre le vaccin obligatoire, on peut penser que toute personne qui se présente pour se faire vacciner y consent. Alors que signifie le qualificatif « éclairé » ? Certes pas que l’on ne risque pas d’avoir d’effets indésirables à moyen ou long terme, puisque même « Monsieur Vaccin » ne peut pas le garantir. Cela ne signifie-t-il pas tout simplement, en droit, que le candidat au vaccin prend l’entière responsabilité de tous les désagréments qui pourraient en résulter ? Républicains, faites-vous vacciner, c’est un acte citoyen !… Mais vous le faites à vos risques et périls ; vous ne pourrez pas, par la suite, dire que quiconque vous a induit en erreur en vous présentant ces vaccins puisque vous avez reconnu que vous étiez « éclairés ».
Dans ces conditions on peut se demander à quoi a servi de tirer au sort 35 Républicains pour gagner, au sein d’un « collectif de citoyens », le droit d’« émettre les questionnements » sur la campagne de vaccination.
[1] Madame Agnès Pannier-Runacher.
[2] Comme nos hommes politiques ont banni le nom de « France » de leur vocabulaire et lui ont substitué le vocable imprécis de République, il n’y a plus de Français, il n’y a plus que des Républicains.
[3] Pour ceux qui ne suivent pas la politique, il s’agit du « Haut-commissaire au plan », François Bayrou.
[4] On n’a pas encore fait appel à un cabinet de consultants américain pour lui trouver le nouveau nom de « République 2 ».
[5] Le terme « vaccin » au début du XIXe siècle désignait le virus de la vaccine (ou « petite vérole des vaches ») et a été étendu vers 1855 à tous les traitements qui consistaient à inoculer des souches de virus pour stimuler les défenses naturelles.
[6] La formule est du pape François, dans un entretien à chaîne italienne de télévision Canal 5, samedi 9 janvier.
[7] Le professeur Alain Fischer.