À quoi sert un vaccin qui n’empêche pas de tomber malade ? Et d’ailleurs, est-ce bien un vaccin, au sens exact du terme ? Et ne peut-on pas s’interroger sur les raisons profondes de la discrimination qui se met en place ?
Contre la Covid-19, bien sûr ! Car pour de nombreuses autres maladies, le vaccin est obligatoire et la question ne se pose donc pas. Mais contre la Covid-19, le vaccin n’est pas obligatoire ; chacun est donc libre de se faire vacciner ou non et pourtant ceux qui ne le sont pas sont traités d’analphabètes ou d’irresponsables, voire d’assassins à qui il faut « pourrir la vie ». Ce qui, bien entendu, ne saurait être une quelconque atteinte à la liberté !
De l’utilité du vaccin
« Au pays de Pasteur », comme on le déclame trop souvent, des égoïstes inconscients refusent le précieux vaccin qui permettrait à tous de retrouver une « vie comme avant ». C’est donc, à en croire les thuriféraires des laboratoires pharmaceutiques, que, d’une part, la « vie comme avant » est l’insurpassable Eden et que, d’autre part, seul le vaccin en est la clé d’accès. Autrement dit, il n’y a aucune thérapie possible si l’on contracte la maladie et celle-ci est tellement dangereuse que les risques d’en réchapper sont minimes. Aucune alternative. Serait-ce que personne n’y aurait travaillé et qu’il n’existerait rien dans la pharmacopée actuelle pour lutter contre ce virus ? Ou cela découle-t-il de certaines interdictions administratives bridant la liberté des médecins ? Quant au caractère mortifère de la maladie, malgré la litanie récitée chaque jour sur l’ensemble des médias, on a du mal à le redouter quand on regarde de près les statistiques démographiques publiées par l’Insee. Contrairement à ce qui se passe avec des virus comme ceux de la rage ou de la peste, le taux de survie (du moins à court ou moyen terme) des personnes infectées est suffisamment élevé pour ne pas être en soi révélateur d’une vague de catastrophe sanitaire.
Mais on peut approcher la question de l’utilité du vaccin sous un autre angle. Un vaccin se doit d’être efficace en empêchant les vaccinés de tomber malade s’ils sont à nouveau confrontés au virus, et en protégeant indirectement les non-vaccinés en cassant la chaîne de propagation. De plus, on attend que son action perdure un certain temps. Or, sur les deux premiers points, c’est le ministre de la Santé lui-même qui, devant les tribunaux, a expliqué qu’une personne vaccinée pouvait quand même être atteinte par la maladie et la transmettre ; ce qui a pour effet de transformer le seuil d’immunité collective en un horizon qui recule au fur et à mesure que l’on avance dans le temps. Enfin la durée pendant laquelle le vaccin est réputé efficace semble fondre comme peau de chagrin ce qui oblige dès maintenant à envisager une troisième dose pour ceux qui ont déjà été vaccinés. Et certains hommes politiques envisagent la possibilité d’aboutir à une vaccination tous les six mois.
Quoi qu’il en soit, on attend d’un vaccin qu’il ne fasse pas courir des risques aux personnes à qui il est inoculé. Sans discuter des effets secondaires à court terme pour lesquels des informations contradictoires circulent sans que l’on puisse sérieusement faire la part des choses, remarquons que plusieurs gouvernements ont suspendu le vaccin d’Astra-Zeneca, que d’autres n’acceptent toujours pas celui de Johnson & Johnson. Quant au gouvernement japonais, il a été amené en septembre 2021 à ordonner de retirer du circuit certains lots des vaccins Moderna et Pfizer car ils contenaient des « impuretés » dont certaines, visibles à l’œil nu, seraient d’origine métallique. Ledit gouvernement japonais ayant ajouté que ces lots avaient été fabriqués en Europe. Les autres vaccins qui circulent dans le monde ne sont pas autorisés en Europe si bien qu’une personne voyageant entre la Chine et la France par exemple doit être vaccinée deux fois. Pour les Chinois, les vaccins autorisés en Europe ne sont pas efficaces ; pour les Européens ce sont les vaccins autorisés en Chine qui ne permettent pas d’éradiquer la maladie sans faire courir de risques aux personnes vaccinées.
De la nature du vaccin
L’on parle beaucoup des « vaccins ». Mais de quoi s’agit-il ? Jusqu’à un passé récent, le terme vaccin était exclusivement utilisé pour désigner un mode de lutte contre une grave maladie contagieuse, reposant sur l’inoculation d’un virus inactivé ou atténué afin d’obliger l’organisme à réagir en fabriquant des anticorps qui tuent le virus. Tel n’est pas le mode d’action des principales thérapies mises en œuvre en France sous le nom de « vaccin » pour lutter contre la Covid-19. Ce n’est pas pour rien qu’on les appelle des « vaccins à ARN messager ». Il ne s’agit pas à proprement parler d’un vaccin puisque l’on ne part pas du virus lui-même mais de tissus d’embryons humains obtenus « vivants » à la suite d’un avortement et que l’on « cultive » longuement. Par ailleurs, le produit en question n’éradique pas le virus mais l’empêche de se fixer sur des cellules humaines. Il s’agit donc d’un mode de thérapie qui fait appel à la biologie génique. La technique de l’ARN messager pour obliger l’ADN des cellules à fabriquer des protéines qu’elles ne sécrètent pas naturellement, est connue depuis plusieurs années mais n’avait jamais été utilisée à grande échelle. Elle n’avait jusque-là servi que pour soigner certains cancers « en phase terminale », car les expériences faites en laboratoire ne permettaient pas de certifier qu’elle n’aurait pas d’effets indésirables à long terme, loin s’en faut.
C’est cette technique qui a été suivie par Pfizer et par Moderna pour mettre au point les produits utilisés comme des vaccins. Aucun de ces deux produits n’a encore une autorisation définitive de mise sur le marché car les essais dits de phase III ne sont pas terminés et ne le seront pas avant plusieurs mois. C’est du reste la raison qui explique que l’on rappelle à tout moment que ceux qui se font vacciner doivent au préalable donner leur « consentement éclairé ». Ajoutons que, lors de la demande d’autorisation « provisoire » de mise sur le marché pour faire face à un danger catastrophique et imminent, ni Pfizer ni Moderna n’ont officiellement déclaré qu’il faudrait plus de deux doses. Ni l’un ni l’autre n’ont déclaré que leurs « vaccins » étaient compatibles entre eux et que l’on pouvait sans danger passer de l’un à l’autre, voire à un autre vaccin issu d’une technologie différente. Aucun d’eux n’a fait état des excipients utilisés et, lors de leur présentation, aucun test n’avait été réalisé sur des « variants » apparus depuis lors.
De la crédibilité des « vaccins »
Nombre d’éléments déjà cités devraient conduire à une certaine prudence dans les débats. D’abord le fait que ces « vaccins » n’aient qu’une autorisation provisoire et que l’on demande donc aux vaccinés d’accorder leur « consentement éclairé ». Ensuite, force est de constater que certains pays refusent de les considérer comme valables. Enfin, l’on s’aperçoit que le vocabulaire est biaisé : en étendant le sens du terme vaccin à une thérapie fondée sur l’ARN messager, on laisse entendre que toutes les observations antérieures sur les conséquences d’une vaccination sont aussi valables dans ce cas.
Mais il y a plus grave : aucun débat n’est actuellement possible. Les « pro-vax » et les « anti-vax » s’invectivent sans échanger le moindre argument fondé et crédible. Les statistiques avec lesquelles on assomme les peuples sont d’autant plus incontrôlables que les méthodes de calcul évoluent en permanence et que l’on ne communique jamais longtemps sur les mêmes critères : hier le nombre de morts puis celui des réanimations, ensuite celui des diagnostiqués positifs (qu’ils soient symptomatiques ou non) et des hospitalisations, aujourd’hui le taux d’incidence, etc. Pour qui veut suivre l’évolution de l’épidémie, difficile de s’y retrouver.
Par ailleurs, pour ne citer qu’eux, lorsque le docteur Georges Girard et son adjoint, le docteur Jean Robic, mirent au point le premier vaccin contre la peste à Madagascar, en 1931, ils commencèrent par se l’inoculer pour vérifier son efficacité et son innocuité. Dès le début de la campagne vaccinale, les responsables des laboratoires qui ont mis au point ces produits contre la Covid-19 ont, quand ils ont été interrogés sur la question, répondu qu’ils n’étaient pas prioritaires !
Reste un dernier point sur lequel on est en droit de s’interroger. Si ces « vaccins » étaient aussi efficaces qu’on veut le dire, la logique voudrait que les pays où ils ont été le plus utilisés soient aussi ceux où la maladie aurait le plus reculé. Or il n’en est rien. Et ce sont ces pays où les « vaccins » n’ont pas produit l’effet escompté qui désormais cherchent à promouvoir une troisième dose.
Non ! Les vaccins ne sont pas obligatoires, mais les non-vaccinés sont ostracisés. Or, comme toute discrimination est inacceptable, certains préfets n’ont rien trouvé de mieux pour inciter les jeunes à se montrer de bons citoyens responsables que de leur faire offrir un repas gratuit par Burger King[1]. Comment ? Vous n’êtes pas vaccinés !
[1]. « Covid-19 : la préfecture de l’Hérault encourage les jeunes à se faire vacciner avec des gestes commerciaux ». Le Figaro, 29 juillet 2021.