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Au service de la Couronne

Depuis sa célèbre victoire à Marignan, François Ier n’a jamais abandonné l’obsession de sa conquête italienne.

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Au service de la Couronne

Le 24 février 1525, le souverain français se trouve en Lombardie, aux abords de Pavie, sur le point de commettre une erreur stratégique qui le conduira jusqu’aux geôles de Charles Quint. Il ne recouvra la liberté qu’un an plus tard, mais cette libération fut obtenue au prix d’un échange douloureux : ses deux fils furent envoyés en Espagne, où ils demeurèrent captifs jusqu’en 1530. Le jour de leur retour, le destin les plaça fortuitement sur la route d’un homme, Louis Tassin, qui les arracha in extremis à une mort accidentelle. Cette rencontre allait à jamais marquer le cours du destin des Tassin et de la famille royale.

Audacieuse épopée de fiction historique, Le Sang des Valois relate, sur plusieurs générations, les destins croisés de deux familles que tout semblait opposer : d’un côté les modestes Tassin, de l’autre les Valois, issus de la prestigieuse lignée des Capétiens. Ce récit captivant et érudit, vibrant de réalisme, se déroule au rythme d’une intrigue complexe, tissée de complots, d’alliances et de trahisons.

Complots, alliances et trahisons

Marc Jailloux est le dessinateur de cette saga, imaginée par Didier Decoin (dont c’est la première bande dessinée) et Jérôme Clément. On connaît surtout Jailloux pour sa participation aux aventures d’Alix, le héros créé par Jacques Martin, dans des reprises où il brille (on retrouvera bientôt Marc Jailloux aux commandes d’un nouvel Alix, Le Bouclier d’Achille, écrit par le scénariste de Lefranc, Roger Seiter). C’est un vrai bonheur de le voir s’adonner à un style différent pour cette série nouvelle. Le dessinateur avait illustré, naguère, la biographie de saint Pierre, le premier pape de la chrétienté, dans un fort bel album. Il récidive ici dans une saga où son style propre, réaliste, éloigné des canons de l’école de Jacques Martin, lui permet de donner libre court à son talent graphique. C’est une très belle réussite.

Il faut vraiment reprendre, un à un, tous les dessins, magnifiquement colorés par Florence Fantini, pour apprécier toute la densité du récit imaginé par Clément. On recommandera aux amateurs de récits historiques cette belle saga, qui ne dépareille pas dans le catalogue des éditions Glénat, qui nous ont habitués depuis bientôt 40 ans aux fresques aux longs cours, des Sept vies de l’épervier au Masque de Fer.

 

Decoin, Clément, Jailloux, Le Sang des Valois, tome 2. Le Maître des fous. Glénat, 2023, 48 p., 14,50 €.

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