Editoriaux
Cierges et ministres
Il y a une semaine à peine, une grave question agitait le monde politique : qui allaient être les ministres délégués aux Personnes en situation de handicap et aux Anciens combattants ?
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Est-il permis d’être quelque peu iconoclaste ?
À l’heure où des Rappeurs se conspuent et se livrent à des échauffourées dans un aéroport et font l’objet de la considération bienveillante des média, à l’heure où l’on recense plus de deux cents mosquées, salles de prière et associations salafistes implantées en métropole, à l’heure où les services spécialisés attendent le prochain attentat qui s’ajoutera aux nombreux assassinats terroristes qui ont provoqué plus de 300 morts, de nombreux blessés sans compter les victimes traumatisées à vie, à l’heure où des gosses perdus s’engagent encore dans des voyages périlleux pour rejoindre les djihadistes de Daech ou pour revenir chez nous après avoir servi là-bas, à l’heure où tous les services de l’État savent, sans avoir le droit de le dire, que de nombreuses banlieues sont tout simplement des zones de non-droit dans lesquels les cartels de la drogue et autres mafias imposent leur propre justice au détriment de celle de notre pays, les Français sont obligés de constater que la majorité de ces crimes et délits graves sont l’œuvre de personnes issues principalement de l’immigration, d’origine culturelle musulmane.
Certes, on parlera d’un amalgame facile et contestable. Toutefois si l’on se réfère à l’Étude de l’Institut Montaigne, réalisée par Hakim El Karoui, on apprend qu’à la suite d’une analyse méthodique il est possible d’identifier trois groupes chez ceux qui appartiennent à la communauté musulmane. Une majorité « silencieuse » composée d’environ 46 % se veut en adéquation avec la société française, avec parfois des réserves ; des « conservateurs », fiers d’être musulmans, qui pour la plupart sont très pieux et privilégient la charia quant à eux, mais sont favorables à la laïcité et rejettent très clairement le niqab et la polygamie ; les « autoritaires » qui forment 28 % de l’ensemble : souvent jeunes, hors du circuit de l’embauche, ils vivent dans les quartiers populaires périphériques des grandes agglomérations. Leur adhésion à l’Islam est plus une expression du rejet des us et coutumes de la société française et un refus de son histoire.
Plus de la moitié a refusé l’assimilation, cette dernière n’étant pas signe d’une amnésie de leur propre culture ; mais c’est de leur part la non-reconnaissance des lois qui régissent leur pays d’accueil.
Et l’affaire Benalla, dira-t-on ? Eh bien, voyons-en le côté positif ! Tant qu’à faire ! Retournons les choses et donnons-leur un sens national.
Imaginons un jeune de banlieue, originaire du Maroc, vivant dans une ZUP qui effectue ses études secondaires dans un lycée où il est interne. Au détriment du « foot », il préfère le rugby. Il s’inscrit en licence de droit à l’université et la valide ; et, la même année, suit les cours d’un master en administration, spécialité « sécurité ».
Il commence une formation de gendarme de réserve citoyenne, puis est formé à la sécurité politique. Proche du Parti socialiste, il est affecté à la sécurité de différentes personnalités politiques de ce mouvement dont Martine Aubry, dont aussi le candidat François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012, puis à celle de l’actuel locataire de l’Élysée. De ce fait, il obtient à la suite de l’élection de ce dernier une habilitation de sécurité de niveau secret-Défense et sur proposition de l’Élysée est nommé lieutenant-colonel de la réserve opérationnelle, grade temporaire et honorifique qui ne lui confère aucune prérogative de commandement.
Passionné par son métier et sa mission, il est fier de son parcours et veut s’investir totalement avec une entière disponibilité dans la Défense du Chef de l’État et de la France. Il avait pris pour nouveau prénom : Alexandre ! Certes, il fut grisé par cette ascension rapide mais il reçut l’aide et la compréhension de nombreuses personnalités dans l’administration militaire et policière qui reconnaissaient ses compétences et ne rechignaient pas à le recevoir lors de réunions secrètes, même jusqu’à lui octroyer un permis de port d’armes une fois en poste à l’Élysée.
Trop zélé, mais conscient que les manifestations légales sont toutes sabotées par les incursions violentes de ceux que l’on appelle les black blocs qui n’hésitent pas à menacer l’intégrité physique des forces de l’Ordre et les biens de nos concitoyens en contradiction avec toutes les règles de notre pays, il prend la malheureuse initiative de se prendre pour Clint Eastwood. Alors patatras !
Le bal des hypocrites, repris à la Télévision, lors des auditions à l’Assemblée Nationale et au Sénat, se déroule sans discontinuité. Tous les responsables de la sécurité de notre territoire se repassent la patate chaude. Plus personne ne le reconnaît et, au passage, on constate une superposition des prérogatives de nos services de Sécurité, qui fait apparaître leur incurie partielle. Il n’est pas par hasard qu’Alexandre ait préparé un mémorandum pour simplifier et améliorer cet état de fait en préconisant une coordination centrale dans ce domaine ! On notera seulement que certaines de ces personnalités ont reconnu honnêtement leurs torts. Qu’ils en soient loués ! Alexandre devait être encadré et aurait dû être rappelé à l’ordre, mais qui l’a fait ?
Si tous les prétendants à la citoyenneté française suivaient un tel exemple, la France en serait plus enrichie que par l’utopie de la diversité ! Et s’il a fait tout ce qu’il a fait pour servir la France, la République et ses chefs, alors à lui de se méfier ! Car si Benalla a vraiment fait le choix de la France, l’avenir peut être terrible pour lui. La République n’a pas changé. Il y a plus de cinquante ans ceux qui avaient choisi la France ont été trahis par les dirigeants de la République, on les appelait les Harkis.
Alors, faut-il sauver le soldat Benalla ?