C’est le nombre de naissances d’origine africaine ou maghrébine en France métropolitaine en 2014, si l’on en croit les chiffres de dépistage de l’Association française pour le dépistage et la prévention des handicaps de l’enfant (AFDPHE) une agence financée par l’Assurance maladie.
En charge du dépistage néonatal de cinq maladies génétiques rares, l’AFDPHE a effectué ses tests sur 782 000 nouveaux-nés en 2014 en métropole, soit près de 100% des naissances déclarées.
Disparités régionales
Sur ce total, 291 000 nouveaux-nés ont été dépistés de la drépanocytose, une maladie génétique rare du sang qui « touche essentiellement les enfants originaires des Antilles, d’Afrique noire mais aussi d’Afrique du Nord », explique l’agence sur son site internet, qui précise que « ce dépistage ne concerne que les enfants à risque en raison de l’origine de leurs parents ».
La moyenne nationale cache de fortes disparités régionales.
En Ile-de-France, ce sont 69% des naissances qui ont été dépistées de la drépanocytose en raison de l’origine des parents. En Provence-Alpes-Cote d’Azur, près de 50%. En Alsace, 36%. En Limousin, 25%. En Aquitaine, 18%. En Bretagne, 8%.
En 2006, les nouveaux-nés dépistés de la drépanocytose en France métropolitaine étaient de dix points inférieurs au niveau actuel.
Ces chiffres, sortis il y a deux ans par le site Fdesouche.com, montrent indirectement l’ampleur des flux migratoires en œuvre en France depuis une trentaine d’années.