Tribunes
Que faire ?
Adieu, mon pays qu’on appelle encore la France. Adieu.
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Certes, l’image du philosophe revendiquant son athéisme militant est parfois irritant, il n’en reste pas moins que Michel Onfray affiche une indépendance absolue envers tous les mouvements, écrits et interventions de la Doxa.
Ses détracteurs, dits bien-pensants, ne se privent pas de l’invectiver. Un homme de gauche, brillant dans ses interventions télévisuelles, qui émet des réserves sur la Révolution de 1789, l’absurdité de 1968, et pourfend les thuriféraires de la clique germanopratine ne peut être qu’un nauséabond pour les chantres de la Gôche. Michel Onfray se considère philosophe, il l’est de par sa formation, ses activités pédagogiques et certains de ses écrits, mais il lui manque peut-être le sens de la mystique. Plus Voltaire que Pascal. Mais il brille plus spécialement dans l’exercice de la polémique et du pamphlet.
Son ouvrage, La nef des fous, parcourt les absurdités et mensonge des politiques et des médias au cours de ces dernières années. Il rapporte en avant-propos (pages 15 à 38), sous forme d’un inventaire à la Prévert, la vassalisation culturelle, intellectuelle et politique. C’est un régal de par sa lucidité, son acuité et malheureusement la réalité qu’il expose. Le reste du livre est un journal de bord qui reprend et commente jour après jours les absurdités, mensonges et crimes contre l’esprit qui sont apparues au cours de l’année 2021. Tout le monde est convoqué, les menteurs, les voleurs et violeurs et surtout les vendeurs d’illusion. Un écrivain c’est un style. Comparaison n’est pas raison. Mais on retrouve dans la première partie des accents de Léon Bloy, et son journal n’est pas loin, sauf pour la partie intime qu’il ne révèle pas, du Journal inutile de Paul Morand, en s’inspirant de ces articles en forme de coups de cravache.