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Savoir pour prévoir afin de pourvoir

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Savoir pour prévoir afin de pourvoir

Christian Vanneste n’est pas un homme politique ordinaire. Ce qui caractérise le milieu, c’est son inculture. Ces gens-là ne savent rien ni du passé ni du présent ni des vraies questions qui se posent aujourd’hui à la société française. Quand ils prétendent savoir et détenir les diplômes qui le prouveraient, ils récitent les poncifs qui sont d’obligation, scolaire, universitaire, politicienne. Leurs discours convergent tous dans le même sens de la parfaite nullité.

Christian Vanneste a réfléchi par lui-même ; il a lu, appris, philosophé ; il a mis en perspective l’histoire et resitué la France dans son drame politique, philosophique et même littéraire. Rien ne lui échappe de Descartes à Rousseau, de Pascal à Bergson, de Kant qui reste encore le philosophe de la modernité et de la république, à tous les faux esprits qui après 68 ont régenté l’intelligence française et contre qui se rebellent heureusement aujourd’hui tout ce qui a encore l’audace de tout simplement penser.

Il en est de même de la politique : il sait que la France n’est pas née en 1789. L’individualisme qui a régi les rapports sociaux, a sa source dans une fausse conception du contrat social.

La France dans la mesure où elle s’est conçue comme nation, a su dépasser cet individualisme. L’esprit social, le désir se servir retissaient le lien qui unissait les Français à chaque génération. De Péguy à Barrès, la France était chantée : le « moi » barrésien s’inscrivait dans l’énergie nationale.

Le drame vient de ce qu’il n’y a plus de résistance, ni même d’esprit de résistance, sauf chez quelques-uns qui n’ont pas accès au pouvoir sous quelques mode que ce soit. Vanneste en sait quelque chose. Reste un rayonnement culturel qui flamboie encore. Tel un Philippe de Villiers au Puy-du-Fou, tel lui-même, Christian Vanneste, qui est l’un des rares à pouvoir dire, écrire, décrire un tableau synthétique de notre décadence actuelle, en dénoncer les causes, en annoncer les conséquences. C‘est devant nous, inéluctable. Car plus la société française s’effrite, se dilue, s’autodétruit, plus les communautarismes apparaissent, se développent et font la loi. Les groupes singuliers qui se présentent comme minoritaires et persécutés, revendiquent et, peu à peu, s’arrogeant la loi, la pratique de la loi et de la justice, imposent leurs usages et leurs visées dominatrices ; c’est le processus de victimisation en vue de la prise de pouvoir. Seulement, dans ce communautarisme triomphant, règne l’islam et, derrière l’islam, avance l’islamisme. La France s’est désarmée ; elle est en danger de mort. Toute personne intelligente le comprend parfaitement. Reste à savoir s’il est encore une volonté pour la sauver : SOS France ! L’identité, c’est perdurer dans l’être. Sinon, c’est la mort.

C’est possible, encore, mais il faut une lucidité politique qui n’est pas encore de règle ni de mise aujourd’hui. Philippe de Villiers dans sa préface adoube le chevalier Vanneste : il est toujours utile de se battre et de savoir se battre.

 

L’identité ou la mort, Christian Vanneste, préface de Philippe de Villiers, Editions Apopsix, 236 p, 20 €

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