Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Postulatrice de la cause de béatification de Jérôme Lejeune, Aude Dugast en a profité pour proposer une nouvelle biographie du professeur. Généticien de génie et chercheur de Dieu, l’ami de saint Jean-Paul II pourra édifier plus d’un lecteur.
Enfant d’une famille croyante de la banlieue parisienne, Jérôme Lejeune bénéficia d’une transmission chaleureuse de la foi. Et il prendra goût à cette heureuse contamination, puisqu’il épousa une jeune danoise, convertie au catholicisme depuis le luthérianisme. Le lecteur suit l’étudiant étourdi, le mari comblé par la douceur d’une épouse, le jeune ménage imparfaitement installé apprenant autant d’éléments utiles pour comprendre l’univers du professeur Lejeune. Le lecteur restera d’ailleurs marqué par le rôle majeur qu’exerça son épouse pour élaborer son destin.
La leçon de choses se complète d’une longue leçon politique. Du « Jérôme délivrant les parents d’une culpabilité » lors de ses premières consultations pour des patients encore décrit comme mongoliens au récipiendaire du prix « Allen Memorial » utilisant la tribune pour dénoncer l’eugénisme, le chemin fut long, international, mais également semé des embûches habituelles de l’administration française. Alors qu’il est à l’origine de bien des découvertes fondatrices de la génétique moderne (découverte du chromosome supplémentaire expliquant la trisomie 21, etc.), il finit ostracisé car il s’élevait publiquement contre la société de l’avortement de masse et la manipulation de ses recherches pour éradiquer des malades qu’il voulait sauver. Grâce à lui, saint Jean Paul II put fonder l’Académie Pontificale pour la Vie. Le pape lui assura d’ailleurs une infaillible amitié.
Peut-être légèrement surchargé d’anecdotes, l’ouvrage a le mérite de peindre un savant accessible, constamment animé par la foi et la défense d’une conception de l’homme attachée à l’ordre naturel, et de rendre plus accessible l’articulation de ses recherches et de ses engagements. Et la biographe de conclure par ces lignes : « Merci. C’est le mot que tant de parents, familles, médecins, chercheurs, serviteurs de la vie, à travers le monde, ont dans le cœur. C’est aussi le dernier mot que Jérôme a confié à son journal. Deo Gratias. »