Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Le livre d’Amable de Fournoux fait partie de ces rares ouvrages qui révèlent la véritable dimension d’Elisabeth d’Autriche dont la vie ne fut pas aussi idyllique que celle que le 7e art lui a prêtée.
L’aristocratie autrichienne semble n’avoir jamais eu beaucoup d’estime pour les facultés intellectuelles d’Elisabeth. Pourtant, elle avait un goût prononcé pour la poésie et la mythologie, parlait plusieurs langues dont le français, l’anglais et le hongrois et, comme impératrice, elle fit preuve d’un sens indéniable de la négociation. Le Congrès de Vienne de 1815 sonne le glas de l’empire napoléonien. Venise se retrouve sous le joug de l’Autriche et le vit très mal. La Lombardie et la Vénétie s’insurgent contre l’occupant. C’est dans ce contexte glacial que le couple impérial, en 1856, se rend dans la cité lacustre. Devant tant d’hostilité, Sissi finira par convaincre François-Joseph de prendre des mesures de clémence à l’égard du peuple humilié : les biens confisqués seront restitués, les verrous des prisons levés, et les portes de Venise ouvertes aux exilés. L’habileté diplomatique de l’impératrice lui vaudra le surnom d’Ange bienfaiteur. De la même façon, esprit libre, elle s’impliquera, avec le concours du Comte Andrassy, dans la négociation du compromis de 1867 qui donnera naissance à la double monarchie. Elle soutiendra les revendications hongroises, ce qui lui vaudra d’être couronnée reine de Hongrie à Budapest.
Amable de Fournoux précise d’emblée que son ouvrage n’est pas un voyage romantique sur les pas de Sissi à Venise. Il souligne la façon dont Elisabeth a su, dans et pour cette ville, créer des liens avec les uns et les autres et identifier tous les enjeux des situations auxquelles elle a été confrontée. N’est ce pas ce qu’on appelle avoir du sens politique ?