Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Treize vies parallèles de femmes et d’hommes illustres du XXe siècle, revisitées à l’aune de leur rapport à Dieu.
Ce livre est un moment de lecture tonique, un ruisseau désaltérant dans le désert de l’esprit et du sens que nous sert le concert médiatique ambiant. Comment ? De grands hommes vivant en une époque si éclairée auraient vécu avec à l’esprit, au cœur et au corps la recherche de la transcendance, le dialogue avec le divin, voire…le tutoiement du Dieu créateur ? Mais n’était-Il pas mort, et Nietzsche n’avait-il pas envoyé le faire-part de décès ?
Bon, nous nous doutions bien que Cassius Clay, alias Mohamed Ali, se tournait régulièrement du côté de La Mecque, que Mère Térésa entrevoyait dans la pénombre son Père céleste, et qu’Alexandra David-Néel croyait à la supériorité de l’enseignement du Bouddha… Mais au-delà de Charles De Gaulle – premier cité – qui, « président chrétien d’une république laïque » ,communiait en privé et déclarait « nous allons, même quand nous mourons, vers la Vie », il y a tous les autres.
Entendons Van Gogh, le hollandais fou, sa quête désespérée de l’inspiration auprès de celui qui l’ toujours accompagné « Cherchez à comprendre ce que disent dans leurs chefs d’œuvre les grands artistes, les maîtres sérieux, il y aura Dieu là-dedans » .
Et Victor Hugo : une vie trépidante, un souffle épique, des tables qui tournent, mais aussi « Quand je mourrai je verrai Dieu. Voir Dieu ! Lui parler ! Quelle grande chose ! Que lui dirai-je ? J’y pense souvent. Je m’y prépare ».
Autre registre, François Mitterrand qui, enfant, voulait « être roi ou pape ». L’homme ambigu se déclare plus tard, comme Montaigne, incapable de choisir entre une âme mystique et un cerveau rationaliste. Et laissant, sûrement avec une moue un peu crispée, en guise de dernière volonté « une messe pourra être dite ».
Margaret Thatcher montre qu’une méthodiste exigeante peut non seulement concilier Dieu et l’ultralibéralisme , mais justifier l’un par l’autre. Un propos vaut d’être conservé « si l’on tente de prendre les fruits du christianisme sans ses racines, ceux-ci se flétriront » .A quels clercs transmettre le message ?
D’autres destins défilent, Kennedy, premier et dernier président catholique des Etats-Unis ; Einstein, dont les fortes et justes réflexions sur la paix au Proche-Orient sont rappelées ; Mandela …
Une mention particulière pour Churchill, « agnostique religieux », avec ce propos bâtisseur : « le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, seul compte le courage de continuer ». Tel Napoléon Bonaparte, dernier cité, il semble plus considérer la religion comme réalité culturelle et politico-sociale que comme une voie de transmission du divin. L’Eglise romaine avait un temps condamné Charles Maurras pour moins que ça. Sic transit…
On trouve dans « les grands hommes et Dieu » bien des rappels utiles, des découvertes inattendues ,quelques perles scintillantes, et en prime quelques bases de réflexion, jamais ennuyantes.