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Surgi des vieux livres

Après Ségurant, Emanuele Arioli nous restitue un autre chevalier évanoui, Alexandre l’Orphelin, à la beauté si ensorcelante (« il semble [à la Belle Pèlerine] que Dieu lui-même l’a façonné et formé de ses propres mains ») que les femmes se mettent toutes en travers de sa courte quête.

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Surgi des vieux livres

« Que vous dire ? », comme commencent nombre de paragraphes qui résument l’action et la relancent ? À lire ce roman disparu, on retrouve le même plaisir qu’avec Ségurant : le cycle de la Table Ronde s’augmente de scènes étonnantes, comme un duel de sorcellerie entre magiciennes, dont Morgane et la Dame du Lac, fantastique et narquois tout à la fois (l’un des sorts force les magiciennes à se dévêtir). Alexandre avance malgré les assauts des belles et frappe à tour de bras tous les chevaliers qu’il rencontre, y compris Lancelot. Que vous dire ? Les écus sont fracassés, les armures fendues et le sang coule à flot. Les médecins s’affairent. Tous les dolents se jurent fidélité et se reposent sous de riches tentes. On croirait un enfant enivré de couleurs et de formes racontant des histoires de grandes personnes. C’est bref, vif et frais.

 

Emanuele Arioli, Alexandre. L’Orphelin de la Table Ronde. Les Belles Lettres, 2024, 178 p. 13,50 €

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