Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Le catholicisme peut-il s’épanouir en démocratie ?
Peut-on penser que reconnaître la démocratie comme un bon système politique est le meilleur moyen d’évangéliser les peuples ? C’est le pari de l’Église dès la fin du XIXe et surtout au XXe siècle. Ce petit livre, vif et précis, revient sur les raisons avancées pour justifier ces ralliements. Il évoque en passant les fruits de ce qui fut d’abord une concession tactique avant de devenir une conviction et aujourd’hui, presque, une vérité de foi. Il suffit de considérer la manière dont les démocraties contemporaines ont détruit les sociétés, tout sacrifié à l’économique et adopté un effrayant progressisme dans les mœurs pour se rendre compte que la démocratie n’est pas le véhicule idéal de la chrétienté. En acceptant l’État nouveau, fondé sur le droit nouveau qui rejette la loi naturelle, l’Église conforte un État qui la marginalise quand il ne la combat pas. « Les législations tyranniques sont au mieux aménagées ou retardées, jamais écartées ». La démocratie est rétive à tout entrisme catholique, et le pari de Léon XIII (dissocier la structure du pouvoir républicain français, devenue une option légitime parmi d’autres, de la législation édictée par ce pouvoir, susceptible, elle, d’être délégitimée) est vain. Pire, en se ralliant, les catholiques sont en situation de servitude volontaire : « voulant en quelque sorte faire de la défaite de l’Église et de la société chrétienne une victoire, [ils] s’interdi[sen]t le principe même de la résistance. »
Examinant toutes les mauvaises raisons, analysant les erreurs conceptuelles initiales, montrant à quel point le ralliement est infructueux, l’auteur (qui mobilise Bernanos à chaque étape) invite brillamment à sortir de la démocratie, impasse catholique.