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Paris accueille plusieurs rites catholiques ou orthodoxes remontant à la plus haute antiquité, comme dirait Vialatte.
Anne Le Pape a décidé, en journaliste, d’aller à la rencontre de ceux qui les pratiquent : rite dominicain, rite mozarabe, rite byzantin russe, rite syriaque… Au fil des pages, on comprend que le riche filon de la tradition n’est pas du tout un conservatoire poussiéreux mais au contraire une source vivace, aux filets certes parfois ténus (il n’y a pas tant de syriaques que ça à Paris, et encore moins dans le monde, grâce à Daech) mais à l’énergie débordante : nous voilà directement en prise avec l’histoire de l’Église universelle, qui ne se résume pas aux querelles franco-vaticanes sur le nouvel ordo. Les orientaux ont gardé un sens du sacré que nous avons sans doute perdu, les rites qui ont l’araméen comme langue liturgique parlent la langue du Christ, les gréco-catholiques tentent de faire revivre, en Roumanie, une église anéantie par les communistes… Autant de leçons à apprendre et à méditer grâce à ce petit livre qui expose et surtout donne la parole aux acteurs.
Civilisation
Saint Nicolas est venu. Vos maisons s’ornent des sapins, crèches et couronnes qui habillent l’Avent et Noël. Et, immanquablement, ma chronique du mois de décembre vous convie à l’engagement généreux au service des chrétiens d’Orient.
Civilisation
Anne Le Pape a fait sa thèse sur Léon Daudet critique littéraire : on sait assez à quel point l’écrivain et le polémiste savait repérer les talents les plus inattendus, les plus inouïs, au sens propre, les plus éloignés, parfois, de son propre style et de ses idées politiques : Proust, Morand, Céline, Kessel… Et Henry James, Shakespeare, Stevenson, Ronsard, qui « doit être lu en plein air ».
