Ce roman autobiographique est un souffle sur les braises d’une souffrance, celle de l’auteur dont la lutte pour se reconstruire au sortir d’un coma de 21 jours durera 25 ans.

Issu d’une famille d’origine sicilienne par sa mère et polonaise par son père, installée en Avignon depuis 1962, Patrice, cadet d’une fratrie de trois enfants, voit le jour en 1971 au sein d’un foyer attentif et aimant. Dès l’adolescence, sous l’influence de son père, la passion du sport le dévore, plus précisément celle du cyclisme. Se rêvant en Fausto Coppi ou en Felice Gimondi, ses modèles, il fait le vœu de se hisser à leur hauteur. Du rêve à la réalité le chemin de la réussite exige sacrifices, volonté et rigueur. Patrice n’en est pas dépourvu et dès 17 ans il intègre le Club français de cyclisme de Rochefort-du-Gard. De course en course, il franchit les étapes, les Trophées s’alignent, à 18 ans par sa ténacité et son travail il est consacré quatre fois champion de Provence et du Vaucluse. A 19 ans, présenté au directeur sportif des équipes Gitane, alors que l’avenir s’annonce radieux, le destin frappe au détour d’une route un jour de février 1993, laissant place au chaos. Ce combat qu’il a mené tant physiquement que spirituellement est sans doute sa plus belle course, celle qui l’aura fait passer « du cercle vicieux du malheur au cercle vertueux du bonheur ». Une histoire poignante qui renferme une secrète raison d’espérer.

Une nouvelle vie, Patrice Gaffet, Transversales Editions, 198p, 20 euros.