Civilisation
Une leçon d’Histoire de France. La Révolution. Textes de Hugo, Michelet, Dumas, Lamartine
Par Maxime d’Aboville. Mise en scène Damien Bricoteaux.
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Mise en scène Denis Guénoun, avec Stanislas Roquette.
Dans le livre XI de ses Confessions, saint Augustin nous fait partager ses interrogations sur le temps : « Si personne ne me le demande, je sais dit-il. Si on me le demande et que je veux l’expliquer, je ne sais plus ». Passionnante réflexion métaphysique que le comédien Stanislas Roquette, dans une mise en scène de Denis Guénoun, prend à bras le corps. Seul sur scène, avec énergie et humour, il donne corps sans relâche à la pensée du philosophe à travers un numéro de pantomime. Par des cabrioles, contorsions et chants il torture le concept sans pour autant en percer le mystère, sinon frapper notre esprit. Comment résoudre cette notion du temps ? Selon saint Augustin, le temps serait « une distension de l’âme » (livre XXVI des Confessions) vécu comme une réalité subjective : « Il y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur. Car ces trois sortes de temps existent dans notre esprit et je ne les vois pas ailleurs. Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’intuition directe ; le présent de l’avenir, c’est l’attente. » Nous vivons le temps comme une réalité subjective, une relativité du temps posée bien avant Einstein. Par le talent conjugué du metteur en scène et du comédien, le théâtre répète une fois de plus son incroyable pouvoir de questionnement. Quoi qu’il en soit, le murmure du temps nous fait ressentir à chaque instant que nous passons avec lui : « Souviens-toi, nous dit Baudelaire, que le temps est un joueur avide qui gagne à tout coup ! C’est la loi ».
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