Civilisation

Dieu qui émerge de l’indéterminé quantique
Que l’auteur, Alain Monestier, un ami, me pardonne ! Je me sens impuissant à faire la recension de son livre.
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Il est encore aujourd’hui des poètes. Des vrais et donc qui écrivent de vrais vers en respectant les rythmes, la mélodie, le retour si nécessaire de la rime, bref la prosodie et ses multiples claviers, ses ressources presqu’infinies d’expression.
Jean Hautepierre en est un. Il commence à posséder à son actif une œuvre non négligeable. Des tragédies, Néron, Tristan et Yseult, le Prince de Carcosa, Le Roi en jaune, des poèmes en forme d’épopée, Le Siège, un roman, Le meurtre de la Tour de Cristal, des traductions poétiques d’Edgar Poe, des essais. Au théâtre du Nord-Ouest, il a organisé un festival de théâtre en vers contemporain. Bref, il milite pour l’art.
C’est assez rare pour être remarqué et admiré. Il n’hésite pas à inventer des rythmes nouveaux, jusqu’aux vers de 14 et 16 pieds qui gardent force, forme et consistance. Son inspiration est sombre et s’éploie sous un ciel ténébreux ; elle s’alimente à de vieux mythes européens qu’il renouvelle dans un style dramatique. Tout est symbole. Ce qui hante son imagination, c’est le poignant spectacle des soleils qui se meurent et des terres qui se fendillent ; tout ce qui est beau et noble est voué à disparaître. La mort est la clef de la vie.
Il y a là une puissance d’écriture qui frappe de manière répétitive. N’y aurait-il pas moyen d’en faire jaillir une étincelle d’espérance ? Une aurore au doigt de rose ?
Jean Hautepierre chez Pardès, aux Éditions de l’Oeil du Sphinx et aux Éditions Publibook.