Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Il y a du plaisir à lire Olivier Maulin. Ses romans sont d’une inénarrable cocasserie. Grande tradition française des romans du Moyen-Age, de Rabelais à Marcel Aymé et Jacques Perret où le rêve se joint au drolatique pour mieux exprimer le cœur humain. Question de pudeur, aussi étonnant que cela paraisse ! Mieux vaut dire les choses en poète du rire pour ce que rire est le propre de l’homme, comme dit le père de Gargantua. C’est une manière de contourner, sinon d’écraser la bêtise, surtout quand elle est sachante, experte et dominante. Le retour à l’essentiel se fait à l’occasion du service du vin, celui de chez nous, qu’il ne faut pas se laisser voler selon les propos immortels de frère Jean des Entommeures. Et pour mener ce bon combat, faisons preuve de verve et de style. À la française. Olivier Maulin est pourvu des armes idoines.
Et comme il convient aussi de gifler cette même bêtise qui nous tyrannise et tympanise à longueur de journée, le voilà depuis longtemps journaliste : il l’est à Valeurs actuelles ; il l’a été à Minute et à Politique magazine.
Le populisme ou la mort reprend ses chroniques parues dans Minute entre 2012 et 2016. C’est clair, c’est simple, c’est direct, c’est fort. C’est revigorant ! Et la bêtise en face est ambiguë, alambiquée, chafouine, prétentieuse autant que fallacieuse. Olivier Maulin lui arrache ses oripeaux et, la mettant à nu, la ridiculise. C’est du grand art. Tout était déjà dit entre 2012 et 2016 : le mensonge est la loi de la politique française et la règle suprême de l’Union europénne. Le peuple français est dépouillé de lui-même ; il est envahi ; on lui raconte qu’il s’enrichit, que, d’ailleurs, il ne se possède pas lui-même et qu’il n’est pas lui-même. La morale puérile et honnête est renversée au nom d’une morale prétendument supérieure qui autorise les pires dérèglements. Et tout est ainsi au rebours du bons sens. Ceux qui dominent le peuple français ont tout : le pouvoir, l’argent, les médias, le droit, la justice, l’ordre, l’économie, la politique, le social et le sociétal, bref la République et ses pompes et ses œuvres. Ils tiennent tout. Reste à réagir : le populisme ou la mort, nous dit calmement, fermement Olivier Maulin.