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Peindre sa vie

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Peindre sa vie

Berthe Morizot (1841-1895) fut la belle-sœur d’Edouard Manet dont elle épousa le frère Eugène en 1874. Illustre figure de la femme artiste par excellence, par la double vertu de ses qualités de modèle et de peintre, devenue « Madame Manet », elle demeura Berthe Morizot pour l’histoire de l’art.

En 1884, elle sera admise parmi ses confrères impressionnistes dont Degas, Renoir et Monet. Comme Degas, intéressée par diverses formes d’expression artistique, Berthe Morizot adopte l’aquarelle au cours des années 1880 ainsi que le pastel qui influencera sa peinture. Elle trouvera également une source d’inspiration chez Mary Cassatt pour ses thèmes féminins : maternité, nourrice et enfant, figures lisant ou cousant, ou encore scènes de toilette où blanc, gris et rose se déclinent merveilleusement. Paul Valéry rend hommage à celle qu’il surnommait « Tante Berthe » puisqu’il avait épousé sa nièce. Il souligne la singularité de cette artiste qui fut de « vivre sa peinture et de peindre sa vie ». N’est-ce pas l’essence même de l’impressionnisme ? Célébrée pour l’élégance du dessin, la fraîcheur des coloris, la simplicité et la vérité des expressions, son incontestable talent fut très vite reconnu. Ce livre est une occasion de (re)découvrir cette artiste de haute tenue au moment où une grande exposition lui est consacrée au Musée d’Orsay (jusqu’au 22 septembre 2019).

Paul Valéry, Berthe Morizot. Les Éditions de Paris, 2019, 75 p., 13 €.

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