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Paul Poiret (1879-1944)

Paul Poiret, La mode est une fête met à l’honneur l’un des fondateurs de la haute couture. Nous est offert une immersion à travers les domaines de la mode, des arts décoratifs, du parfum et de la gastronomie. Mais qui était Paul Poiret ?

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Paul Poiret (1879-1944)

Né en 1879, il fait ses premiers pas dans plusieurs maisons de couture. Il se formera auprès de Jacques Doucet en 1898 avant de rejoindre la Maison Worth en 1901. L’image qu’on retient de lui est celle d’un avant-gardiste qui a libéré la femme du corset, considéré comme un accessoire « orthopédique ». En 1906, après avoir ouvert sa Maison de couture, il inaugure ses silhouettes sans corset remplacé par le soutien-gorge qui marquera une rupture dans l’histoire du vêtement. Ayant travaillé chez Doucet et Worth, il sait combien le vêtement féminin de l’époque est contraignant par les couches de dentelle, de velours et de broderies qui font disparaître la femme. Lui remettra sa personnalité en premier plan : « il n’est pas à la mode d’être à la mode, choisissez ce qui est le plus en harmonie avec votre personnalité » disait-il. Ainsi son style épuré d’une grande élégance se manifeste avec la robe du soir Joséphine de 1907, subtil clin d’œil au style Directoire avec sa taille remontée sous la poitrine et maintenue par un ruban en gros grain baleiné. L’autre aspect de sa griffe portera son attention aux couleurs avec la peinture, bien sûr, mais aussi l’arrivée des Ballets russes à Paris et ses voyages en Europe et en Afrique du Nord dont l’exotisme influenceront son style. Il provoquera des accords originaux de matières et de couleurs comme des crêpes de Chine orange et citron, également des rouges, des verts et des violets, une explosion de couleurs qui fait du costume « une toile qu’on porte et qui se promène » En 1911 il lance Les parfums de Rosine (il en aura une quarantaine à son actif) et sera le premier à investir le monde des parfums et des fards. La même année il fonde l’Atelier Martine consacré aux arts décoratifs pour mettre en valeur ses flacons de parfum. L’art étant au centre de ses projets en collaboration avec ses amis peintres comme Derain, Van Dongen, Vlamick Dunoyer de Segonzac et Brancusi, il leur dédira une galerie d’art pour les faire découvrir. Grand amateur d’art, proche des artistes, entrepreneur inventif, curieux et gourmand, il s’intéressera à la gastronomie (nous lui devons le recueil 107 recette ou curiosités culinaires des meilleurs chefs). Malheureusement, la Première Guerre mondiale mettra fin à ses activités et la crise de 1929 achèvera de le ruiner. Pour autant, l’empreinte de celui que l’on surnommait « le magnifique » n’aura de cesse d’inspirer les générations futures.

 

Paul Poiret, La mode est une fête. Musée des Arts décoratifs, jusqu’au 11 janvier 2026.

Poiret 1 :

Robe du soir Mosaïque. Paris, vers 1908. Mousseline de soie verte, brodée de fils de soie et de perles, galon doré et fourrure de vison.

©Les Arts Décoratifs / Christophe Dellière

Poiret 2 :

Robe du soir Spi. Paris, 1922

Velours de soie brodé.

©Les Arts Décoratifs

Poiret 3 :

Robe du soir 1811. Paris, 1908

Pékin de soie, dentelle métallique et mousseline de soie.

©Les Arts Décoratifs

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