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« Parce que c’était Lui, Parce que c’était Moi »

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« Parce que c’était Lui, Parce que c’était Moi »

Cet opuscule, petit de taille mais très dense par sa profondeur, est un éloge de l’amitié. L’amitié, d’autant plus précieuse qu’elle est rare, comment naît-elle ? De quoi se nourrit-elle ? Est-elle possible entre un homme et une femme ? Cet attachement réciproque qui ne se fonde ni sur les liens du sang ni sur l’attirance sexuelle peut tout à fait exister, c’est ce que démontre la rencontre entre Julia et Arnauld. Une rencontre fortuite qui va se traduire au fil des années par un rituel fondé sur des goûts et des passions communes où émerge l’intérêt toujours plus grand pour l’autre, mêlé de confiance et de tendresse. Ce lien très proche de la relation amoureuse, et qui demande aussi à être entretenu au risque qu’il ne se flétrisse, est fondé sur la bienveillance, contrairement à l’amour qui exige l’absolu. Cet ouvrage anodin prend toute son importance si l’on se penche sur cet élément essentiel de l’existence qu’est l’amitié, qui s’édifie sur la noblesse de cœur.

Toi, Narkis, La Compagnie Littéraire, 50 p., 10 €.

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