Jean-Philippe Smet qui allait devenir Johnny Hallyday, débute à l’école des enfants du spectacle, et dès lors ne quittera plus jamais la scène. La caméra, déjà, le surprend en figurant dans Les Diaboliques, film français réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1954.

On se souviendra de sa période yéyé, avec au départ le succès de Souvenirs, souvenirs en octobre 1960. Carrière parfois chaotique mais toujours en aspiration vers le haut, et l’innovation. Avec des spectacles gigantesques dans les stades, de ses paris fous comme en 1993, sa traversée à pied au milieu de la foule au Parc des Princes, de ses concerts en plein air, de l’engouement de ses fans puis plus largement des français, fascinés par ce nouveau romantique.

Plus proche de nous, la tournée des Vieilles Canailles en compagnie d’Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. Un orchestre d’environ 20 musiciens, dont une majorité de cuivres sont déjà sur scène, et lancent des appels musicaux à l’image des bandas des corridas. Soudain les trois matadors entrent en scène, vêtus avec élégance, ils s’installent devant leur micro respectif. Alors commence la grande sarabande. Comptabilisant 210 années à eux trois, ils fédèrent trois générations de spectateurs. Presque deux heures étourdissantes durant lesquelles, chaque vieille canaille reprend un succès de l’autre ou chantent à l’unisson les chansons les plus célèbres de ce trio infernal.

On n’allumera plus le Feu…

Johnny est parti la nuit dernière au royaume des Stars, en laissant les orphelins du Rock. Il avait 74 ans.