Civilisation
Justice pour l’Église
Bravo à notre ami Christophe Dickès pour son dernier livre, un superbe plaidoyer : Pour l’Église.
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
C’est un livre à posséder dans sa bibliothèque.
Il rassemble, dans l’ordre chronologique, des textes publiés au cours de ces vingt dernières années et qui analysent, au fur et à mesure, la situation de l’Église, de la France, du monde. C’est un regard de foi que porte notre ami Jean-Pierre Maugendre : mais aussi un jugement critique et politique. Et il y en a besoin. Il est utile de revoir et synthétiser cette évolution qui aboutit pratiquement à un reniement général. Le magistère de l’Église se contredit. Il est vain de nier l’évidence. Rien qu’entre Benoît XVI et François. C’est dit et clairement dit. Benoît XVI ne cessait de dénoncer toutes les dérives doctrinales, pastorales et liturgiques, et d’indiquer la voie d’une restauration de la continuité herméneutique. François, lui, n’a cessé, même encore du vivant de son prédécesseur, de tout casser de cette œuvre de pacification pour introduire en tous domaines, celui de l’enseignement comme celui des prescriptions liturgiques et canoniques, l’esprit de division, d’exclusion, de mépris, de condamnation. Les résultats sont là, épouvantables : foi, morale, vocations, direction de l’Église, etc.
Il a même essayé – on n’a jamais trop osé le souligner – de surprendre la bonne foi de son prédécesseur en lui faisant avaliser des choix théologiques qu’il avait toujours récusés. L’Église commençait à respirer sous le pontificat réparateur de Benoît XVI, pourtant bien insuffisant, car trop isolé des fidèles, eux-mêmes encadrés par la propagande progressiste et moderniste, et trop coupé aussi des structures ecclésiales presque totalement contaminées, surtout dans les pays de vieille chrétienté ; toutefois, son enseignement dominait, et de très haut, les misérables poncifs du politiquement, moralement, religieusement correct, en particulier dans ses admirables discours aux nations européennes. Autant donc le magistère de Benoît XVI donnait alors le sentiment d’un redressement, autant François s’est appliqué à imposer ses réformes et ses hommes avec une violence dont témoignent ses textes d’une brutalité inouïe, tout autant que ses comportements d’une partialité et d’une injustice inadmissibles. Pires que certains papes du Moyen Âge et de la Renaissance qu’il était censé stigmatiser et détester : un vrai Boniface, un vrai Jules, un vrai Alexandre. C’est tout juste s’il ne prend pas l’épée pour trancher lui-même ; et il n’hésite pas à dicter sa loi aussi bien politique que religieuse et cléricale. C’est un résumé un peu trop vif, après une lecture passionnée et passionnante. À vous de lire, amis lecteurs. Ce gros livre en vaut la peine et se lit d’une traite.