Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
Un jour, les Français en auront peut-être assez d’entendre répéter que leur œuvre coloniale ne fut qu’un long crime contre l’humanité.
L’autorité d’un Macron ou d’un Hollande en la matière est un défi à l’honneur et à la décence. Tous ces anticolonialistes patentés qui passent leur temps à salir le passé de leur pays, n’ont rien fait d’autre que de s’installer dans les prébendes officielles sans jamais payer de leur précieuse personne : des discours derrière des micros, protégés de tout risque, tel est leur héroïsme.
Pour goûter et apprécier le véritable héroïsme, il suffit de se replonger dans ce que fut l’histoire de la colonisation, la vraie, celle qui a constitué un Empire dont la France pouvait être fière, une œuvre considérable, en Afrique, au Maghreb, en Indochine, en Océanie, avec, certes quelques taches noires quand l’argent, les ordres ministériels idiots – colonne Voulet-Chanoine –, ou les perversités individuelles s’imposaient dans une aventure où les contrôles étaient difficiles. Pour tout le reste, la vérité est simple à dire : c’est magnifique. Que de personnalités étonnantes, d’une richesse humaine incomparable ! Qui se souvient des Savorgnan de Brazza, des Pavie, des Garnier, des Genouilly et de tant d’autres dont la mémoire est aujourd’hui oubliée ? Leçons de courage, d’abnégation, de dévouement qui, il y a encore 60 ans, étaient apprises dans les écoles. Vous trouvez ces récits sous les plumes les plus expertes dans les chroniques de l’Empire colonial français recueillies par Robert Saucourt sous le titre Mémoires d’Empire. Fidèle jusqu’au bout à sa vocation de défenseur attitré de l’honneur français qui s’est distingué sur toute la surface du globe, Robert Saucourt a repris les meilleures contributions, avec des auteurs comme Castillon, les frères Chiaverini, Chesneau, Gourinard, Martin, Perez, Sanders, de la revue Mémoires d’Empire dont il a été le fondateur et le directeur.
S’il y a bien des crimes contre l’humanité, c’est dans la tragique histoire de la décolonisation, ici racontée dans le détail pour l’Indochine et l’Algérie. Un véritable sabotage monté par des intellectuels parisiens sous la houlette de politiciens comme Mendès-France ou voulu, sous couvert de grandeur de la France, pour l’accomplissement d’un orgueil personnel comme Charles de Gaulle. Ce fut effroyable. La France en paie les conséquences aujourd’hui. Il fallait trouver des solutions ; il y en avait. Le général Salan qui vécut l’affaire d’Indochine et l’affaire d’Algérie, avait des idées sur la question. Tout fut fait pour déboucher sur le désastre. Honte à jamais aux responsables directs de tant d’horreurs ! Mieux vaut pour l’honneur la mort héroïque d’un jeune lieutenant, d’un légionnaire ou d’un goumier dans les rizières ou les djebels, que la fausse gloire de ces prétendus grands hommes qui, toujours derrière des micros et installés sous les ors du pouvoir, ont bradé tout ce qui faisait la gloire et la jeunesse éternelle de la France.
Mémoire d’Empire, Chronique de l’empire colonial français. Robert Saucourt, Editions des Cimes, 490 p., 29€.