À ceux qui disent que la libération sexuelle est une avancée de la civilisation, il faut rappeler que l’une des plus grandes conquêtes de la civilisation consiste à inhiber les pulsions. En chacun de nous somnole un conflit entre la sexualité primaire et les mœurs. Contrairement à ce que prétendent les infatigables bâtisseurs du progrès permanent, le monde chrétien n’a pas condamné la sexualité. Elle lui a donné un cadre. Le lien conjugal est le lieu de la communion charnelle et spirituelle de deux personnes de sexe opposé. Il est à la fois l’Agapé et l’Eros, séduction, érotisme et pureté totale. C’est le lieu de l’amour au sens plein du mot, tel qu’il est exprimé dans le Cantique des Cantiques.

Dans notre société d’aujourd’hui, la recherche effrénée du plaisir comme principe de plus en plus absolu et la liberté de mœurs qui va avec produit en l’homme en tant qu’individu sans frontière, l’homme nouveau déteste les frontières, un formidable cataclysme. Des comportements compulsifs accrus dus à un manque de conscience, de discernement, ou de décence. Les désirs sont de plus en plus immédiats et irrépressibles. Les pulsions pas seulement sexuelles se déchaînent. Pulsion voyeuriste, pulsion de l’argent, pulsion du crime, pulsion de la mort, pulsion du vol, pulsion fétichiste, etc.

Au lieu de brider ces pulsions et de les sanctionner, l’homme nouveau parle des comportements malades et de fait les excuse. Le psychologue remplace le prêtre et le policier. C’est que l’individu en tant que tel s’est transformé en UNE NORME ABSOLUE. Il a le DROIT DE CHOISIR SA VIE, de DEVENIR LUI-MÊME, quitte à être « malade ». En revanche, il n’a plus aucun devoir moral envers la vie et envers la société car il est sorti de l’Histoire.

L’idéologie des droits remplace l’ancienne morale du bien et du mal. La rupture définitive avec le monde ancien a eu lieu à partir de mai 68 et le droit à la pilule, puis à l’adultère, à l’avortement et au divorce. Ce fut la fin de la famille chrétienne. Désormais, plus rien n’empêche le sexe-loisir de proliférer. Au nom d’un monde sans tabous et sans discrimination sexuelle, tout sera permis. Non seulement qu’on tolère mais surtout qu’on encourage à l’homosexualité, l’adoption sera accessible à tous les couples, hétérosexuels, homosexuels, mariés ou pas. Grâce au diagnostic préimplantatoire (DPI), les « parents » sélectionnent les bébés, éliminent les handicaps et les maladies, ce qui est en fait une pratique eugénique. Cela dérange le moins du monde l’homme nouveau. Il célèbre le droit de vivre et de liberté mais accepte qu’on tue des enfants et des personnes malades et en fin de vie (C’est son exécrable droit de mourir !).

Tout enfant est un enfant de Dieu. Or les droits de l’enfant sont bafoués. Il a le droit de vivre. Il a droit à une mère et un père. Il a le droit de connaître ses parents, d’avoir des défauts et d’être aimé pour ce qu’il est. Mais nous voilà enfin débarrassés des ses graves considérations existentielles grâce à la Science des dépravés.

Ce qui nous guette, c’est l’avènement d’une nouvelle société totalitaire et dure, d’un fascisme de gauche, antifamiliale. Tous les totalitarismes ont toujours eu le même sens, celui de la lutte contre le christianisme.