Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
Après un ouvrage remarqué sur les années VGE, l’éditeur François Bourin récidive en traversant les années De Gaulle à travers les affiches politiques, publicitaires, des coupures de presse mais aussi quelques documents administratifs (notes internes des services de police…). Si les techniques se sont considérablement améliorées en matière de communication visuelle et politique, force est de constater que les oppositions étaient aussi cristallisées à cette époque qu’elles le sont actuellement. Les slogans sont directs, parlants. Parfois toute l’agressivité envers l’adversaire transparaît, sans retenue. La cible privilégiée ? Le général de Gaulle, revenu aux affaires en mai 1958 et qui reste au pouvoir jusqu’en avril 1969. Les séquences « souvenirs » se succèdent avec le conflit algérien (on croise notamment l’OAS, Jean-Marie Le Pen et les communistes, les écrits de la « résistance » algérienne , le putsch des généraux..), avec la première élection du président au suffrage universel direct, etc. Sont également mis en scène les réalisations économiques de Trente Glorieuses, à l’évocation desquelles le lecteur ne manque pas de frémir d’admiration et de jalousie.
Les années De Gaulle sont aussi celle des revendications parce que « la France s’ennuie », estime alors Pierre Viansson-Ponté du Monde. C’est le temps des yéyés, celui de la guerre des sexes, du carré blanc, du nouveau roman, de la Grande vadrouille, de mai 68, du soutien de la Gauche au Vietcong…. Ici et là quelques les tracts, les pastiches (à l’image du « Petit livre rouge du Général »), les affiches du France, les unes violentes de certains journaux (Crève Général !) rappellent le climat de haine qui a rythmé cette décennie ! Un peu comme aujourd’hui. A croire que la France se cherche toujours un destin.
Les années De Gaulle, 1958-1969, de Jean-Louis Marzorati, François Bourin Editeur, 224 pages, 32,50 euros