Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Le texte de Pierre Senges est habilement conçu pour la jeunesse (à partir de 6 ans). Les illustrations de Serge Bloch sont pleines d’esprit. Incarnant à merveille les différents protagonistes, Arnaud Mazoretti est un narrateur parfait. Leur commune fantaisie nous entraîne en douze épisodes dans le Paris des années 1630.
Louis Poquelin emmène son petit-fils Jean-Baptiste à la découverte des Halles et des quartiers alentour. Bateleurs et charlatans y pullulent : l’acteur Tabarin, les marionnettes de Brioché, le singe savant Fagotin ou le docteur Torticoli, avec lesquels sympathise le jeune garçon. Il visite les théâtres, pénètre dans le Jeu de Paume du Marais où il aperçoit le grand Mondory en répétition. Plus tard, il se familiarise avec les figures de la Commedia dell’arte : Scaramouche, Arlequin, Polichinelle ou Géronte (inventé par Corneille) ainsi qu’avec l’univers magique des coulisses. Il expérimente la puissance des libelles et la force de la censure exercée par le commissaire Couperose. Soupçonnée d’avoir écrit une chanson satirique contre Louis XIII, Séraphine, la petite boulangère de la rue Mondétour, est jetée dans les cachots du Châtelet. Ses amis comédiens trouvent un subterfuge pour libérer la jeune fille à qui Jean-Baptiste déclare sa flamme. Ce récit d’initiation au monde du théâtre et à la comédie de la vie se double d’une évocation musicale de l’ambiance sonore dans laquelle baigna le jeune Molière à travers des airs populaires des XVIIe et XVIIIe siècles (qu’aucune page du livre ne nous détaille, malheureusement) ou encore avec La Fürstenberg (anonyme) ou les Folies d’Espagne (Marin Marais). L’interprétation impeccable des chants par les Pages du Centre de musique baroque de Versailles contribue à la réussite de l’ensemble.