Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Bien que l’auteur s’en défende, ce livre est bel et bien un pamphlet. Certes, toutes les positions et les faits reprochés à François Mitterrand sont bien avérés et reconnus par les historiens de tout bord. On ne saurait aussi qualifier cet ouvrage de polémique tant cette dernière est souvent entachée d’incertitudes. Le principe de la construction du livre est le déroulement de l’histoire du général de Gaulle en strict parallèle avec celle de François Mitterrand.
Hagiographie pour le premier, condamnation sans appel pour le second. Epopée et béatification pour le général, mise en enfer pour l’autre.
Loin de nous la moindre tentation de défendre la mémoire de l’ancien président aux deux septennats, mais la mise en cause récurrente de son passé vichyste, au cours de son parcours, sans le moindre souci d’évoquer la contextualité de l’époque, se retourne en quelque sorte contre l’auteur. La charge est si violente que paradoxalement elle en perd un peu de sa consistance. De même l’incursion dans les vies privées respectives des deux personnages, nous a paru superfétatoire.
Plus une déclaration de guerre contre les mitterrandiens qu’une analyse historique, la conclusion se traduit par un blâme. Michel Onfray, une révélation heureuse de ces dernières années, sur les ondes et de par sa production littéraire, historique et philosophique, s’est laissé entraîner à la démesure et au courroux. Ce cri de colère est principalement inspiré par son dégoût à l’encontre du camp des lâches qui ont monopolisé les pouvoirs et abandonné leur pays et qui se réfèrent avec componction au mitterrandisme. Toutefois, on recommandera fortement la lecture de cet ouvrage, autant pour le rappel d’une certaine grandeur de la France incarnée par de Gaulle que pour son style flamboyant, implacable. N’est pas Léon Bloy qui veut, mais Onfray en prend bien le chemin.