Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Alain Corbin, « historien du sensible », ouvre ses livres et nous entraîne dans les émotions qu’a suscité l’arbre depuis l’Antiquité. Parmi les auteurs cités : Horace, Virgile, Ronsard, La Fontaine, Chateaubriand, Proust, mais aussi Goethe, Novalis ou Thoreau. « Ils ont été sidérés par la présence de l’arbre, ils ont été saisis par le jeu des temporalités de ce passeur entre le monde chtonien et ouranien ».
Ils ont écouté « l’énigmatique silence de sa croissance », et leurs écrits ont laissé des traces sur les habitudes populaires aux différentes époques. L’arbre put et peut être confident et mentor, lieu de rendez-vous, objet de merveille et de fantastique mais aussi de crainte et d’épouvante. Il a également été source d’éros, comme l’ont si bien montré les peintures préraphaélites outre-Manche, et de morale : l’enracinement permet d’aller jusqu’au ciel…
Chaque espèce d’arbre possède sa spécificité : le chêne sacré des ancêtres celtes est demeuré jusqu’à nos jours l’un de nos arbres-rois.
La gamme des plaisirs suscités par l’arbre évolue, elle se transforme au fil du temps, mais l’ouvrage montre qu’un fil rouge relie les millénaires.
La douceur de l’ombre – L’arbre, source d’émotions de l’Antiquité à nos jours, d’Alain Corbin (éd. Fayard, 23 euros)