Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
Ultima ratio pour les chefs d’État, la guerre est aussi pour eux l’épreuve suprême. En effet, tous n’ont pas le coup d’œil guerrier de Bonaparte, et leurs généraux n’ont pas forcément la vision politique à long terme nécessaire au règlement des conflits. La conduite de la guerre est donc souvent l’objet d’une coopération difficile ; pour le chef d’Etat, il s’agit d’obtenir le concours de ses chefs militaires pour imposer sa volonté à l’ennemi sur les théâtres d’opérations, tout en assumant la plénitude de ses prérogatives politiques. Pour le chef militaire, il faut non seulement servir mais aussi faire valoir son expérience avec le courage et la modestie nécessaires. Et bien souvent, la présomption et l’orgueil qui obscurcissent le jugement des uns et des autres sont terriblement et inutilement coûteux en vies humaines.
Le général Bentégeat a exercé des responsabilités et des commandements au plus haut niveau dans l’armée française, en particulier auprès du président Jacques Chirac ; c’est donc un praticien de cette coopération complexe qui s’établit entre le militaire et le politique lors des crises et des guerres.
Pour notre édification dans ce domaine très particulier, il nous invite à rejoindre Napoléon III, Lincoln, Clemenceau, Churchill, Staline, Hitler, Ben Gourion, Lyndon Johnson, Mitterrand et Chirac dans leurs travaux guerriers : les hommes, les époques, les conflits évoqués dans cet ouvrage vont du second Empire français aux opérations extérieures françaises des années 1980-2006, avec une notable prégnance de la deuxième guerre mondiale.