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Juste un souvenir

Avec Myriam Boyer. Mise en scène de Gérard Vantaggioli. Avec la participation de Philippe Vincent

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Juste un souvenir

Myriam Boyer, grande dame du théâtre français, lauréate de deux Molières de la meilleure comédienne en 1997 pour Qui a peur de Virginia Woolf et en 2008 pour La vie devant soi, nous livre un florilèges de textes de chansons d’amour, non chantées mais dites, empruntés aux chanteurs des années 1930 à 1960 et écrites par Boris Vian, Jean Cocteau, Jacques, Prévert, Jean Renoir, Fréhel, Juliette Gréco, Louis Aragon… Dans un monologue touchant et poétique, la femme qu’incarne Myriam Boyer remonte avec finesse le fil de son passé et l’apparition fantomatique d’un amant (interprété par Philippe Vincent) souligne le propos. Un moment suspendu où le spectateur se laisse séduire par l’intelligence de l’écriture et la grâce de l’interprète. Et dire les textes plutôt que de les chanter révèle d’autant plus leur grande qualité littéraire. L’artiste nous fait partager l’éternel présent de ces chansons dont les paroliers ont su trouver la juste musique des mots épousant parfaitement la fibre des artistes qui ont traversé les époques, contrairement à certains succès d’aujourd’hui, séduisants, certes, mais ne tenant pas dans la durée. Juste un souvenir traite des thèmes récurrents du temps et de son irréversibilité, du présent et de sa fugacité, et de la fragilité de l’amour. La mise en scène de Gérard Vantaggioli, tout en sobriété, condamne le superflu pour mieux faire briller le récit porté par le talent et la sensibilité délicate de la comédienne.

 

Théâtre de Poche, 75 Bd du Montparnasse, 75006 Paris – Réservation : 01 45 44 50 21

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