Civilisation
Justice pour l’Église
Bravo à notre ami Christophe Dickès pour son dernier livre, un superbe plaidoyer : Pour l’Église.
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Le manuscrit original du journal intime de Marie-Thérèse de Damas d’Hautefort (1834-1903), devenue marquise de Cumont, a été redécouvert récemment par Thomas McDonald, dans des archives familiales. Il s’agit d’un document à la fois rare et précieux car il montre la vie et les principes d’une famille dans une France bouleversée, qui sort à peine des vicissitudes de la Révolution.
La marquise de Cumont dépeint, tantôt avec une grande sensibilité, tantôt avec un vrai sens critique, les habitudes et la vie sociale d’une famille aristocratique périgourdine au cours du XIXe siècle, mais cela se vérifie de la même façon dans d’autres familles un peu partout en France. Elle décrit avec verve sa famille, la domesticité, les personnalités cléricales et politiques, locales et nationales, qu’elle côtoie lors de ses nombreux déplacements. Elle rend compte de l’atmosphère des fêtes et des cérémonies qui rythment la vie quotidienne du château de Hautefort, éclairant les relations entre les principales familles des châteaux et demeures environnants du Périgord, du Limousin et bien au-delà.
Parmi les personnalités évoquées, il en est une qui mérite une attention particulière, c’est le comte de Chambord, dont le baron de Damas fut un proche. Son histoire est celle d’un mainteneur qui fut aussi à l’écoute de son temps, et cela avant bien d’autres. Sa fameuse lettre sur les ouvriers date du 20 avril 1865. Les Mémoires de la marquise de Cumont apportent leur contribution pour mieux comprendre les raisons d’un échec.
Ces mémoires témoignent d’abord des espérances et des tourments d’une famille aristocratique, royaliste et catholique face aux crises politiques et économiques du temps, liées notamment aux révolutions de 1830 et 1848, du règne de Louis-Philippe à l’avènement du Second Empire. Un autre intérêt, et non des moindres, réside dans le fait que ces écrits s’inscrivent en parfaite symétrie avec l’œuvre du romancier Eugène Le Roy, l’auteur de Jacquou le Croquant, lui aussi né à Hautefort et observateur à sa manière de la vie paysanne durant cette même période.