Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Perrin vient d’éditer une nouvelle Saga des Windsor de Jean des Cars. Édition corrigée et augmentée. L’histoire se poursuit jusqu’en 2021.
Notre ami Jean des Cars, qui est le spécialiste européen des familles princières, royales et impériales, et le biographe des personnalités aux destins étranges, s’est surpassé dans cette histoire étonnante des Windsor. Il commence à la reine Victoria, qui fut aussi, ne l’oublions pas, impératrice des Indes et souveraine sur quatre continents. Beau début. Et ensuite, il n’y a plus qu’à suivre le déroulé de cette saga dynastique avec ses hauts et ses bas, ses tragédies et même ses vilenies, mais où toujours la Couronne sut se montrer supérieure aux événements et dominer l’histoire. Édouard VII fut le roi qui ancra définitivement l’Angleterre et donc sa famille dans le clan occidental, auquel, en dépit d’une origine allemande, elle restera fidèle. C’est ainsi que la dynastie prit le nom de Windsor lors de la Première guerre mondiale. Le roi George V continua dans cette foulée, donnant à la monarchie anglaise son caractère si spécifique qui en fait le principe d’union nationale en Grande-Bretagne. La belle affaire faillit se perdre avec celui qui fut Édouard VIII pendant 325 jours en 1936. À tout point de vue, moral et politique. La sagesse britannique mit en échec son roi trop allemand et trop déshonoré par un amour infâme. La monarchie ressuscita avec le cadet, George VI, soutenu par Churchill et toute la nation anglaise. Jean des Cars entre dans tous les détails jusqu’aux plus pénibles avec une sûreté de jugement et de plume qui lui permet d’aborder avec élégance les pitoyables péripéties de cette navrante histoire dont la monarchie ressortit victorieuse. Puis il s’étend longuement sur le long règne inachevé d’Élizabeth II. Là aussi, que de crises, que de déceptions jusque dans la famille royale et qui se poursuit aujourd’hui encore après le mariage du prince Harry. Et, cependant, la reine règne et domine. L’âge n’affaiblit pas sa figure, mais au contraire l’auréole. D’elle et d’elle seule il suffit de dire qu’elle est « la Reine ». Elle s’identifie à l’Angleterre, l’Angleterre se voit et se vit en elle ; et la succession est assurée : Charles est là qui remplit déjà presque son rôle futur. William avec sa jolie Kate est à la hauteur de sa fonction, et le prince George va commencer à se préparer. En achevant cette saga, il n’est pas possible de ne pas penser que l’Angleterre, somme toute, est heureuse d’avoir au sommet de l’état une famille royale qui, en dépit de l’envie, symbolise toute son histoire. Magnifique livre à offrir.