Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Laurent Izard dresse dans son livre un panorama effrayant de tout le patrimoine matériel et immatériel que la France vend et laisse vendre. On peut sourire en apprenant que les saucissons Cochonou appartiennent à des Espagnols détenus par des Mexicains propriété de Chinois, on est plus ennuyé en découvrant à quel point Américains, Chinois, Qataris et Allemands viennent acheter nos entreprises, c’est-à-dire se donnent les moyens légaux d’obtenir nos brevets et d’affaiblir, le cas échéant, notre économie. On est surtout surpris par la passivité de nos gouvernements successifs qui ont l’air de considérer que bien peu de choses sont stratégiques : entre les industries qui disparaissent et celles qu’on laisse filer, entre les terres qu’on vend aux financiers et celles qu’on cède aux étrangers, entre les chercheurs qui s’expatrient et les transferts de technologie qui accompagnent désormais toute prétendue “conquête” des marchés internationaux, il ne reste pas grand’chose à la France… qui, pourtant, semble ne rien faire pour assurer sa souveraineté. Là comme ailleurs, la France se dissout faute de volonté politique. Les gouvernants successifs regardent notre terre passer aux mains des financiers et des fonds chinois, l’outil militaire se dégrader, les infrastructures devenir possessions étrangères, comme les grandes entreprises… Comme si le pays légal éprouvait une discrète volupté à rendre la matière même de la France indistincte, volatile, mobile, liquide, soluble dans l’Europe et dans les grands principes du mondialisme. Aucun patriotisme économique n’est désormais possible. Laurent Izard tire la sonnette d’alarme en multipliant les exemples qui viennent appuyer une démonstration méthodique, remontant à la source de cette vaste destruction.