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Comprendre la guerre menée aux peuples

Après le succès du volume III de ses « Essais », Stanislas Berton, ancien chef d’entreprise et spécialiste des risques systémiques, revient avec un volume IV qui nous invite à découvrir le projet mondialiste dans sa globalité mais aussi les moyens d’y résister. Entretien avec Stanislas Berton réalisé par Henri Baclet.

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Comprendre la guerre menée aux peuples

Stanislas Berton, vous publiez aujourd’hui le quatrième tome de vos Essais. Après trois volumes très riches et déjà consacrés au projet mondialiste, pourquoi ce nouvel ouvrage ? Que vous restait-il à dire sur ce sujet ?

Depuis 2020, je m’efforce de comprendre le totalitarisme mondialiste, son projet, ses méthodes, ses acteurs et chaque année me permet d’approfondir mes connaissances pour ensuite les restituer sous une forme synthétique à mes lecteurs qui, bien qu’intéressés par ce sujet, n’ont souvent pas le temps d’accomplir eux-mêmes ce travail. Avec ce volume IV, j’ai voulu écrire un livre qui donne une vue d’ensemble du projet mondialiste et qui offre aussi aux lecteurs des outils très concrets pour combattre un projet qui est loin de se limiter aux seules questions de corruption ou de santé publique.

Dès le volume II de vos Essais vous décriviez ce projet comme diabolique. Le combat contre le mondialisme est-il avant tout d’ordre spirituel ?

Absolument. Ce projet découle en effet d’une révolte contre l’ordre naturel créé par Dieu et trouve sa source dans la volonté de ses architectes de prendre la place du Créateur tout en inversant ce qu’il y a de bon et de sain(t) dans sa création. Le meilleur exemple de cette logique est la promotion du transgenre qui doit être compris comme un phénomène religieux ou encore la volonté d’artificialiser au maximum la reproduction en dissociant la procréation de l’union d’un homme et d’une femme unis par les liens sacrés du mariage. Mais le plus terrible dans cette histoire est que les mondialistes, en déchristianisant la société, sont parvenus à priver nos contemporains des outils nécessaires à la compréhension de ce qui leur arrive. À dessein, le système promeut une conception purement matérialiste de l’existence et détourne l’attention du public des vrais sujets, comme la création monétaire ou les défauts structurels du parlementarisme, en la concentrant sur un théâtre politique totalement inoffensif car contrôlé en coulisses.

Selon vous, pourquoi la prise de conscience de l’existence de ce projet mondialiste est-elle aussi difficile ou lente à gagner les esprits ?

D’abord, parce que le système assure sa défense par des outils très sophistiqués d’ingénierie sociale dont l’un des instruments les plus puissants s’appelle les médias de masse. Aujourd’hui, qui contrôle les médias contrôle la perception de la réalité. Pour la plupart des gens, si quelque chose n’a pas été « vu ou entendu à la télé », cela n’existe pas ou n’est pas digne d’intérêt. C’est dans le cadre de ce dispositif qu’il faut comprendre l’accusation de « complotisme » qui vise à discréditer tout questionnement ou toute remise en cause du récit médiatique officiel.

Pensez-vous qu’il existe une forme de conformisme, même au sein de la « dissidence » ?

Tout à fait, et pour revenir à votre question précédente, j’ajouterai que la prise de conscience de l’existence du projet mondialiste se trouve souvent freinée par deux défauts que sont la peur et l’orgueil. La peur, parce que beaucoup sentent confusément qu’aller au fond des choses les conduirait à remettre en cause beaucoup d’acquis et à sortir de leur zone de confort psychologique et intellectuelle ; et l’orgueil, parce que beaucoup refusent d’admettre qu’il est possible qu’ils aient été manipulés depuis des décennies par des gens beaucoup plus intelligents et pervers qu’eux, capables par exemple de créer des faux mouvements de résistance des deux côtés de l’échiquier politique, pour mieux neutraliser toute forme de contestation.

La deuxième partie de votre livre s’appelle justement « Le Grand Réveil ». De quoi s’agit-il et quelles sont les forces qui sous-tendent ce processus ?

Le « Grand Réveil » est un terme venu du monde anglo-saxon (The Great Awakening) qui désigne la prise de conscience globale du projet mondialiste et des couches de mensonge visant à camoufler sa réalité et celle de la guerre qu’il mène aux peuples. Tout l’enjeu de ce réveil est de parvenir à une libération individuelle et collective de la prison cognitive dans laquelle les mondialistes ont enfermé les individus, notamment via la manipulation politique et l’ingénierie sociale. Quant aux forces à l’œuvre derrière ce processus, il s’agit, d’après mon analyse, d’une coalition internationale de civils, de militaires et d’officiers du renseignement, alliés contre un ennemi commun mais dont les intérêts peuvent diverger sur certains points. Si une telle coalition devait exister, il est évident que son existence ne pourrait qu’être entourée du plus grand secret.

Dans la dernière partie du livre, vous appelez à un « retour au réel ». Pourquoi ce retour à la réalité est-il nécessaire et quelles formes peut-il prendre ?

Ce retour au réel est nécessaire car rien de sain ou de durable ne peut être construit sur des mensonges. Le premier d’entre eux est que la vérité n’existe pas et que l’homme est créateur de sa propre norme. Cette croyance a pour conséquences extrêmes la négation des réalités biologiques et, de manière plus insidieuse, l’impossibilité de toute action ou projet collectif fondé sur une perception commune de la réalité. Quant à la forme que pourrait prendre ce retour au réel, je pense, pour dire les choses crûment, que ceux qui ont choisi de rester dans l’illusion ont peu de chances de survivre aux crises et aux temps qui viennent.

Dans cette dernière partie, vous évoquez notamment les rapports hommes/femmes à travers les travaux de l’essayiste américain Vox Day. Vous proposez la traduction d’un de ces articles aussi surprenant que passionnant consacré à la chasteté féminine. Ne redoutez-vous pas les foudres des pasionarias du féminisme ?

Après ce que je viens de vous dire, vous vous doutez bien que je me moque complètement de ce que peuvent penser les fous qui ont pris le contrôle de l’asile qui s’appelle aujourd’hui l’Occident. En revanche, cette question des rapports hommes/femmes est centrale car un manque de lucidité et une absence de compréhension des mécanismes à l’œuvre, comme le fait que les hommes cherchent des femmes chastes ou que l’accès aux études supérieures limite les perspectives de mariage des femmes, empêchent aujourd’hui beaucoup de jeunes de trouver un conjoint et donc de fonder une famille.

Tout au long du livre vous expliquez que le projet mondialiste a été mis en échec. Comment pouvez-vous être aussi confiant alors que la situation semble s’aggraver et que les objectifs du mondialisme semblent être atteints dans un nombre croissant de domaines (politique, santé, éducation, culture) ?

Tout d’abord parce que ce projet, longtemps caché, est désormais visible au grand jour. Après la cérémonie d’ouverture des JO, qui peut désormais nier la perversion et la folie de nos classes dirigeantes ? Même chose pour les cours d’« éducation à la sexualité » dès l’école primaire. Dans le même temps, de plus en plus de Français se détournent des médias de masse pour aller s’informer auprès de sources alternatives. Par prudence, beaucoup de gens se taisent mais n’en pensent pas moins. Et pour finir, il y a cette guerre de l’ombre que je décris dans mes livres qui frappe le système mondialiste à une échelle plus géostratégique.

Malgré les thèmes dont ils traitent, vos livres sont toujours plein d’espérance. Comment voyez-vous l’avenir ?

Je pense que nous allons vers des temps très difficiles mais qu’il s’agit d’une épreuve, voire d’un sevrage nécessaire pour opérer ce fameux retour au réel. Heureusement, les chrétiens peuvent toujours s’appuyer sur la parole du Christ qui nous a dit : « Vous aurez des tribulations dans le monde, mais gardez courage car, moi, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16. 33)

 

Essais – l’Homme et la Cité – Volume IV, Éditions Le Temps Retrouvé , 20 €

Les volumes des Essais sont indépendants et peuvent être lus dans n’importe quel ordre.

www.stanislasberton.com

twitter.com/StanislasBerton

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