Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Aussi pédagogique qu’éclairante, l’exposition que le musée national des arts asiatiques-Guimet propose depuis le 12 mars jusqu’au 16 juin prochain mérite que l’on s’y attarde. En effet, elle offre un pan plutôt méconnu du trublion politique que fut le « Perd la Victoire » comme l’a surnommé Charles Maurras : son goût pour les « chinoiseries », l’orientalisme qu’il contribua à diffuser auprès des Français. Née en pleine Vendée catholique, le « Tigre », descendant de protestants, s’est adonné au bouddhisme et sur la fin de sa vie (après sa défaite à la Présidentielle de 1920) a entrepris un grand voyage qui l’a emmené des rives du Gange aux confins du Siam. Dans une scénographie cohérente et attirante, l’exposition offre au spectateur plus que la collection personnelle de Clemenceau : kôgôs (boîtes à encens), estampes, masques, céramiques, etc. Elle lui donne les clefs pour comprendre l’ancien président du Conseil qui, lui-même cherchait à percer les mystères de la pensée de Bouddha, de la philosophie orientale. L’on y apprend que Clemenceau était abonné à la revue Le Japon artistique, que sa collection fut exposée dans ce même musée en 1895 puis au musée d’Ennery en 1905. Quelques citations du « Père la Victoire » rappellent quelques vérités oubliées du monde occidental : « Il va falloir maintenant compter avec ces « frères » d’Asie qui nous ont précédé dans la civilisation ». Cette exposition a reçu le label de la Mission du Centenaire de la Première guerre mondiale.
Clemenceau : le Tigre et l’Asie. Musée national des arts asiatiques Guimet – Jusqu’au 16 juin – www.guimet.fr