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Le Chariot de Thespis

Le Roman de Monsieur Molière d’après Boulgakov, Molière et Lully. Mise en scène et adaptation de Ronan Rivière avec Ronan Rivière et Michaël Giorno-Cohen, au piano : Olivier Mazal. Les lumières sont de Marc Augustin-Viguier et les costumes de Corinne Rossi.

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Le Chariot de Thespis

Mikhaïl Afanassievitch Boulgakov, né en 1891 et mort en 1940, est un écrivain et médecin russe. Il était de conviction monarchiste et libérale. Il a écrit pour le théâtre, l’opéra et des romans La Garde blanche, Le Roman de monsieur Molière et Molière ou la Cabale des dévots, qui ne fut publié en URSS qu’en 1962. Suite à un contrat pour une traduction du Bourgeois Gentilhomme de Molière, il écrira L’Extravagant M. Jourdain, adaptation de plusieurs pièces de Molière. Il sera aussi le traducteur de L’Avare. Cet écrivain peu connu en France, fut censuré par le régime de Staline mais il connut une grande célébrité après la parution de son roman Le Maître et Marguerite.

Boulgakov nous relate la grande aventure de Molière depuis ses débuts sur les routes de France, sa rencontre avec le Prince de Conti et son ascension auprès du Roi-Soleil.

Le Chariot de Thespis est la structure principale qui occupe la scène. Les comédiens le tournent, le déplacent selon les différentes phases de l’aventure du grand Chef de Troupe que fut Molière. Au cours de ce récit, des scènes du répertoire sont interprétées, ainsi que les commentaires sur les querelles au sujet du Tartuffe ou l’Imposteur et de Don Juan. Les relations avec le Roi ne sont point contournées ainsi que les injures qu’a dû subir Poquelin de la part de marquis jaloux. Outragé par les moqueries de Molière, un grand seigneur vêtu d’une redingote aux boutons de diamants le prit par sa chevelure et déchira violemment son visage sur son justaucorps en s’exclamant : Ah, Molière !

Les Acteurs avec un grand A sont d’une grande excellence. Leur diction, art souvent négligé, est d’une parfaite qualité. Ronan Rivière évolue sur la scène avec une gestuelle corporelle digne des enseignements d’Etienne Decroux ; Michaël Giorno-Cohen, nouveau Pavarotti, impose sa présence avec sobriété mais aussi autorité. Les morceaux de Lully sont interprétés par Olivier Mazal, doué d’un toucher très délicat. Lorsque soudain, il quitte la scène, on assiste à la rupture qui eut lieu entre Molière et le compositeur italien.

Marc Augustin-Viguier l’éclairagiste, développe les subtilités de son art qui suppose une connaissance de la peinture. Il a un souci de restituer la lumière des chandelles de l’époque, parfois les visages des acteurs en souffrent.

Une jeune fille de quatorze ans était à mes côtés lors de cette première représentation.
À la sortie de la salle, elle m’a déclaré : « J’ai compris Molière, il est de nos jours » !

Ce spectacle mérite d’être inscrit dans tous les programmes des écoles de notre pays.

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